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Après midi studieuse à l’école :
Prenez vos crayons et écrivez :
Sachant qu’une famille monoparentale (oui, c’est comme chez toi, maman, ta petite sœur et toi forme une famille monoparentale) Elle n’est pas monoparentale quand il y deux parents et un ou des enfants.
On reprend, je dicte.
Monoparentale, comme toutes les familles a le droit de se loger. A la ligne.
La norme (c’est-à-dire la règle administrative), c’est d’avoir une chambre pour les parents, une au moins pour les enfants et une salle à manger plus cuisine sdb et WC).
– Sachant qu’à Paris un tel appartement ne se trouve pas à moins de 400€ par mois et seulement dans le logement social conventionné.
– Sachant que la CGT estime que le poids de la quittance ne doit pas dépasser 20% des revenus de la famille.
– Sachant que maman travaille comme vendeuse et est payée au SMIC.
– Question 1 : à combien doit être porté le SMIC net pour pouvoir vivre normalement.
– Question 2 : as-tu entendu parler d’un smic à 2000€ net ? Est-ce démagogique ?
Pour les plus grands et si ils ont le temps :
Que pensez-vous de l’affirmation " le smic brut sur 5 ans à 1500 € est irréaliste" ?
Celui (celle) qui a dit cela fait-il les courses ?
Et pour ceux qui le peuvent :
Qu’est-ce qu’un parachute doré ?
Qu’est-ce qu’une assemblée générale d’actionnaires ?
Qui sont ceux qui produisent les richesses que se répartissent les gens qui vont aux assemblées générales d’actionnaire ?
Je ramasse les cahiers dans 45 minutes et après Abdel, Fathi et Zora, avec Minh on joue à cache- cache pour rentrer à la maison.
Messages
1. artithmétique scolaire, 27 juin 2007, 11:35
Tous nos malheurs viennent essentiellement du "à qui appartiennent les richesses produites par les salariés ?" Tu me diras que la réponse est dans cette question. Une autre : "que devient le patron qui a emprunté pour monter une affaire ?" C’est là que ça se corse et que le médef en profite pour tout rafler ! Tant qu’on n’aura pas le courage de remettre le système à plat, ça n’ira jamais !
Ca me rappelle que lundi ayant assisté à une réunion d’info à la chambre des métiers, le responsable lâche à un moment donné, "qu’il ne faut pas se mettre à la place du client pour déterminer un prix de vente pas trop cher, mais qu’au contraire le patron est là pour faire cracher au bassinet ledit client" ! Si toutes les chambres de métiers raisonnent de cette façon, on est loin d’être sortis de l’auberge et je comprends mieux le côté "hyène" des patrons qui sont encouragés dans ce sens, et même légitimés !
Y a du boulot !