exclusivement sur la chaîne privée TF1. l’hyperactif en jogging !

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Nicolas Sarkozy : « Je n’ai pas le droit de me tromper »
FRANCE | 01h26 Nicolas Sarkozy n’a cessé hier d’exposer en première ligne sa responsabilité et ses premières réformes sociales. Notamment le soir à la télé, exclusivement sur la chaîne privée TF1.

PATRICK KOVARIK | HYPERACTIF : Le président français Nicolas Sarkozy a passé hier une nouvelle journée marathon, qui l’a notamment vu recevoir Jean-Marie Le Pen à l’Elysée.

Il court, il court le nouveau président. Un mois après son investiture au sommet de la République, Nicolas Sarkozy n’a, semble-t-il, pas ôté son jogging de campagne. La journée d’hier en est une nouvelle preuve, tant il s’y est appliqué à bousculer le protocole. Fini le temps des allocutions télévisées rigides, diffusées sur plusieurs chaînes en même temps. Le chef de l’Etat a réservé hier soir sa première intervention médiatique depuis son élection à la seule TF1.

Face à Claire Chazal et Patrick Poivre d’Arvor, dans son bureau doré de l’Elysée, Nicolas Sarkozy a insisté sur sa « responsabilité ». Commentant la composition du gouvernement à l’ouverture encore élargie, les élections législatives, la relance de la « TVA sociale » malgré son impact néfaste sur ce dernier scrutin, il a admis, très direct, avoir « découvert quelque chose : le rôle d’un président de la République est lourd, je n’ai pas le droit de me tromper ».

Le Pen reçu à l’Elysée

L’interview, menée dans un style décontracté, a été l’épilogue de cette journée marathon qui l’a vu se démultiplier, sabordant au passage certaines conventions de ses prédécesseurs. Avant la tenue du premier conseil des ministres d’un gouvernement enfin au complet, Nicolas Sarkozy a reçu à l’Elysée Jean-Marie Le Pen, auparavant ignoré par Jacques Chirac et François Mitterrand. Consulté comme d’autres dirigeants politiques pour préparer le conseil européen de cette fin de semaine à Bruxelles, le leader du Front national moribond a apprécié le « geste démocratique ». Tout en faisant valoir ses divergences sur le sujet du traité simplifié de constitution européenne.

En début d’après-midi, le président n’a pas tardé à accueillir en son palais les cinq cents députés et sénateurs de « sa » majorité parlementaire. En une heure, il leur a dressé la feuille de route des premiers choix : « paquet fiscal », disparition « au plus vite » des préretraites, expérimentation de la « TVA sociale », franchises sur les remboursements des soins, « chantier présidentiel » sur le cancer, Alzheimer et les soins palliatifs…

Nicolas Sarkozy s’est personnellement impliqué : « Tout ce que j’ai promis de changer, je le changerai. » Ce faisant, il accélère la présidentialisation du régime. Et veut rompre, jusqu’à la caricature, avec la figure du « président glacé et qui finit par être glaçant », qui a tant collé aux traits de Chirac.