Accueil > passivité navrante des enseignants

passivité navrante des enseignants

Publie le jeudi 13 novembre 2008 par Open-Publishing
8 commentaires

Face aux nombreuses attaques de Darcos sur l’ensemble de l’éducation nationale, aucun syndicat ne semble vouloir rentrer concrètement dans la lutte.
La FSU donne vraiment une désolante image en appellant à une journée d’action par mois : pathétique : dans le bulletin ariègeois pour les primaire on lit : "semaine prochaine grande semaine d’actions, le snuipp appelle à une journée de grève pour jeudi" c’est tout depuis la "grande manif unitaire à paris".
Pas un appel pour des assemblées générales, pas une reconduction de la grève, pas même des tentatives de sensibilisation des parents. En juin dernier, pas d’appel pour la nuit des écoles, tentative qu’il serait bon de revoir resurgir un peu partout.
Pourquoi ne comprennent-ils pas qu’ils ne ferons reculer aucune réforme en s’y prenant comme çà ? Veulent-ils vraiment une mobilisation ou brosser les gens dans le sens du poil ? Enfin pourquoi en ariège sont-ils 20 a décider sans consulter les 200 adhérents ?

Et puis pourquoi les seuls syndicats qui en veulent (SUD et CNT) sont-ils autant minoritaires ? Qu’es qui bloque les gens, bordel !!!! Les enseignants ont donc aussi peu de conscience professionnelle pour accepter ces réformes d’un autre age.
Je sais que c’est dans beaucoup de profession comme ça et l’optimisme devient de plus en plus dur à tenir. On est dans la merde et on aime ça...

J’aimerai finir sur une note d’espoir mais je trouve pas, tout s’embrouille. Ya no hay locos... et c’est triste.

Messages

  • N’avez-vous pas lu ceci :

    "C’est décidé, j’entre en résistance !" : lettre d’un directeur d’école

    70xz8pb0.jpg

    skalpa ; kprodukt

  • Faut-il revenir aux caisses de solidarité en cas de grève ?
    Un des problèmes pour les enseignants du primaire aujourd’hui est la perte salariale en cas de grève : vous faites grève un jour, on vous retient le salaire du jour de grève et des jours chômés limitrophes (grève le mardi = mardi ET mercredi non payés), si j’ai bien suivi.
    Mon amie souhaiterait faire grève mais 160 € de retenue sur salaire par jour de grève sur un salaire de 1 600 € par mois (x 12 dans le public !), c’est difficile à avaler en ces temps difficiles.

    De plus, on assiste aussi à une évolution du monde enseignant qui n’est plus composé de 80 % de sympathisants de gauche comme il y a 20 ans ! La gôche et ses réformes (Jospin, Allègre et son Mammouth,...) ont fini par "dépolitisé" la nouvelle génération enseignante.

    Dernière remarque : peut-on reprocher aux enseignants de moins se mobiliser qu’auparavant quand les ouvriers ne le font pas ? Chaque année, il y a au moins trois jours de grèves dans l’éducation nationale ; y-a t-il autant de jours de grèves par usine ? Les enseignants ont le sentiment d’être seuls à se bouger et d’être, en plus, mals vus par la population et les parents qui les considèrent comme des nantis avec de gros salaires, un boulot facile et de nombreuses vacances (les cons !).

    Cela peut paraître pessimiste mais il faut comprendre pourquoi les gens ne se mobilisent pas si on veut trouver une réponse à cette apathie générale !
    Eric, Evreux

    • C’est le problème de la perte de salaire pour les profs dont le salaire moyen est de 1650€ ?

      Et les mêmes sur ce site appele des gens qui en gagnent 980 à faire la révolution !

      Dites donc il y a pas un problème là ?parce que les critiques sur les smicards qui font pas grève ça pleut dru.

      Est-ce que ça serait pas le principe de réalité qui reviendrait au galop ?

    • sauf que à l’usine y’a surtout des gens qui sont de plus en plus paumés parce que jamais personne est venu les voir pour les aiders, dans le batiment le salaire moyen : 1200 eurs / mois, 210 morts /ans, moulons d’accidents de travail... bref les ouvriers en chient beaucoup, sauf que quand tu fait greve, il n’a souvent personnne derrier toi, et qd tu reviens, c’est pas une ponction sur salaire qui t"attend, c’est le mepris, voir on te demande d’aller voir ailleurs. les camarades sana papiers ont ouvert une breche pour leur droits( contrats.regularisation...), combien y avaient ils de profs pour les soutenir ?..
      c’est pas vraiment avec ce genre de reflexions que les choses avancent !

    • anti tartuffe, c’est vachement malin de diviser et d’opposer les salariés à 980 euros et ceux à 1650 euros... Tu trouves sans doute que les travailleurs sont suffisamment en position de force en ce moment...

      Chico

  • Alain REFALO

    Professeur des écoles

    Ecole Jules Ferry, Colomiers (31)

    Lettre adressée à Mr l’Inspecteur de l’Education Nationale de la 17ème circonscription de la Haute-Garonne.

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article74070

  • Pour ajouter au pessimisme ambiant, je me permets de renvoyer à une réflexion de janvier 2008 sur mon blog :
    http://blogbernardgensane.blogs.nouvelobs.com/archive/2008/01/24/travail-et-souffrance.html

    • Un premier message d’un instit "jeune retraité".
      Peut-être ras le bol des enseignants qui ne bougent pas, mais qui bouge ???
      A chaque fois, ce sont les instits, les profs qui manifestent, manifestent encore.
      En 2003, des journées de grêve retirées ’( il fallait même retirer des jours fériés - selon le Vicomte -) pour le CPE, pareil !!!
      Les réformes DARCOS ? seuls les instits sont dehors à se faire insulter et calomnier ( bandes de fainéants !). Où sont les donneurs de leçons ( sans jeu de mots) ? Où sont les infirmiers, les urgentistes, l’EDF, la Poste, la SNCF, la télé, la presse bafouée,etc.....????????
      Il n’y a que nous, et le 20, il n’y aura que ces putains de preneurs d’otages de profs encore dans la rue !!
      On laisse faire ? Après tout. J’ai envie de dire : " ce ne sont pas mes gamins et si les parents sont d’accord avec l’Agité et ses morpions, pourquoi faudrait-il que ce soit encore moi aille dans la rue ? On ne manifeste pas pour nos salaires. Pn manifeste pour nos enfants, vos enfants. Vous vous en moquez ?
      Il y a la réalité de la rue et il y a la réalité de l’école. Arrivé à la retraite, je trouve cela lamentable mais pas pour les mêmes raisons que nos moralistes.
      Retraité
      P-s Retraité oui , mais toujours syndiqué et actif dans les réunions et les manifs.