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"travailler plus..." (fiche "Economie & Politique")

Publie le dimanche 6 avril 2008 par Open-Publishing
6 commentaires

"...pour gagner plus."

Où en est-on ? On a publié le 3 avril les comptes de l’industrie pour 2007 : que constate-t-on ?

Les richesses produites (la Valeur Ajoutée) ont été augmentées de 3,3%.

C’est le produit de l’effort des salariés qui ont travaillé plus pour produire plus.

La preuve : Yvon Jacob, président du groupement français de l’industrie (GFI) a estimé que "l’industrie a été le premier bénéficiaire des mesures sur les heures supplémentaires".

Mais les salariés ont-ils gagné plus ?

Pas du tout : leur salaire brut a seulement progressé de 1,4% (comme en 2006)....

Par contre, l’excédent brut d’exploitation, c’est-à-dire les profits ont été augmentés de 7,4%.

Les salariés ont donc été trompés, ils ont travaillé plus, mais ce sont les patrons qui se sont enrichis sur leur dos.

Rappel : chiffres industrie 2007........../2006

Valaur Ajoutée +3,3% (2007)........../+1%(2006)
Salaire brut +1,4% ................/ +1,4%
Profits +7,4% ................/ +0,5%

Messages

  • Quand les patrons parlent de gagner plus ;bien sur ils parlent pour eux,comme d’habitude.momo11

    • Donc je propose le slogan suivant :

      "lutter plus ! pour gagner plus !"

    • Ben c’est ça, exactement ça, mais ça ne pourra venir que quand nous aurons des syndicats ouvriers puissants, comme en Allemagne par exemple. Plus nous serons nombreux, plus les patrons seront mis au pas ! C’est un défi que tous les salariés devraient se lancer pour contrer l’innommable !

    • Je ne suis pas certain de souhaiter l’existence de "syndicats puissants" dans les domaines suivants :

      – industrie nucléaire
      – biotechnologie
      – industrie de l’armement
      – nanotechnologie
      – agro-alimentaire
      – etc...

      Il reste les autres domaines :

      – Agriculture Biologique
      – Education Nationale Publique
      – Fonction Publique Hospitalière
      – Energies renouvellables
      – Journalisme
      – etc...

    • les "syndicats puissants" n’ont que la "puissance de leurs militants" :

      Les militants syndicaux d’une industrie, fut-elle celle du "pire" n’ont jamais eu la vocation de défendre "le pire" : leur vocation est bien , s’ils sont "puissants de l’adhésion des travailleurs", de promouvoir un certain "pouvoir du personnel" dans l’entreprise.

      La mutation dans un sens ou un autre, du système économique, ne se fera que si la démocratie s’installe partout , y compris dans les "industries du pire" :

      Il est ici bien question de "pouvoir de décision", donc de choix des stratégies et des productions, donc , in fine, de regarder en face l’éventuelle nécessité de "changer de finalité" :
      "changer la finalité de son entreprise", ce n’est pas "se faire foutre à la porte" !

      Le pouvoir syndical doit permettre aux citoyens d’exister comme tels dans l’entreprise : on a un savoir faire, qu’en fait-on ? et pourquoi servirait-il au "pire" ?

      S’il doit y avoir une "révolution", c’est aux travailleurs aussi de la faire "chez eux" : à l’entreprise !

    • Bien d’accord avec vous, il nous faut un vrai contre-pouvoir géré par le peuple, c’est-à-dire par des syndicats pour les salariés, par des assos de consommateurs pour tous, les deux pouvant se retrouver conjointement quand la "goutte fait déborder le vase", et des partis de gauche pour relayer nationalement, à l’assemblée par exemple. Il n’est pas possible, ni même raisonnable d’abandonner le pouvoir entre les mains que d’un côté, c’est suicidaire et cela on peut le constater tous les jours, par les choix politiques insensés (11000 postes de profs non renouvelables, une sécu mal en point, et comble de l’ironie, des taxes et surtaxes supplémentaires, on est pourtant dirigé par la droite et non la gauche !) ! Le peuple en majorité est absent de ce contre-pouvoir, d’où tous ces désordres, ces attaques à sens unique.

      J’espère bien que tous ceux qui sont concernés vont faire du boucan pour attirer l’attention de tous sur cette nécessité de reprendre ce qui nous revient de droit. C’est plus qu’une nécessité, c’est urgent de réagir pour limiter la casse orchestrée par ce gouvernement d’une bêtise incroyable, ex. le dérapage verbal de Rama Yade (encore elle), de la mise au point de Kouchner, et du démenti de la dame. Ou c’est voulu pour la com’, ou alors, il faut qu’elle s’en aille, il y va de la crédibilité de la France !