Accueil > La dette (qui ça intéresse ?)
Hitler, quand il a présenté sa candidature aux élections, il n’est pas arrivé avec sa calculette pour expliquer le coût de son programme. Il a juste raconté son amour de la Grande Allemagne et de son peuple, Goebbels s’est occupé de bien faire comprendre le message et il a été élu.
Le pire c’est qu’il a tenu sa promesse.
Il a quelque peu mis le bordel chez les voisins et dézingué quelques millions de types qui ne lui plaisaient pas, mais il a réalisé son programme : La Grande Allemagne.
Mais pas très longtemps et c’est heureux.
On pourrait presque déterminer que les nazis ont inventé tous les trucs de la politique moderne : un arrangement particulier dans la présentation du réel, une pensée unique oppressante et dominante, un langage détourné de sa fonction descriptive [lecteur, lectrice, tu peux encore sauver ton intelligence grace à ce lien passionnant : akrieg.club.fr/crKlemperer96.html], l’adhésion obligatoire au mouvement collectif sous peine de complet isolement social.
Si le Fürher s’était contenté d’arriver avec le costume Gucci™, les RayBan™ et la calculette pour leur faire le devis, personne n’aurait osé croire à son projet.
Et pourtant, voyez comme un peu d’enthousiasme dans la population vous change le destin d’un pays…
Maintenant que tout le monde se calme sur ces histoires de dette, je vais en parler un peu et vous expliquer pourquoi Nicolas Sarkozy est un menteur [encore ? Oui et je ne m’arrêterais que le jour où ils arrêteront, les autres, là, de nous bourrer le mou avec des sondages dont on sait qu’ils n’ont jamais rien annoncé].
Quand la France se trouve à cours de réserve, que fait-elle ? Elle obtient rendez-vous auprès de son banquier et elle prend un crédit.
Ou bien, elle va sur les marchés pour appâter les grosses légumes (les huiles de la finance) et elle leur emprunte de la fraîche [les mots sont un jeu, voyez-vous].
Evidemment, tout cela a un coût ; comme à chaque fois qu’on utilise l’argent de quelqu’un d’autre, il y a des frais de location.
Mais ces sommes que l’Etat récupère auprès de ses créanciers, c’est de l’argent qui circulent, qui fait tourner l’économie, qui alimente la vitalité de l’économie libérale. Et qui rapporte des intérêts aux banques et autres organismes financiers.
Banquier, c’est franchement de droite, on est d’accord ?
Par exemple, un banquier préfèrera toujours le client riche, actif et actionnaire au pôvre type au RMI qui vient lui demander un prêt de 500 Euros sur 2 ans pour pouvoir remplacer la machine à laver.
Ça le saoûle de faire trois tonnes de formulaires pour si peu.
De manière très pragmatique, on peut dire que le mieux que ça rapporte, banquier de gauche, c’est un prix Nobel tous les trente ans*. Ce qui n’est pas cher payé [comme on dit aussi dans les usines en recevant sa feuille de paie].
Ensuite, ça fonctionne exactement comme pour le surendetté lamba : les mensualités augmentent, les frais s’accumulent et l’Etat se retrouve totalement englué dans sa dette au lieu de se consacrer à tout autre chose [comme de mieux financer l’éducation nationale ou de construire des logements pour les moins riches, par exemple].
Mais ça continue de rapporter aux banques et autres organismes financiers.
Or, parmi les candidats en lice pour cette élection présidentielle 2007, lesquels, d’après vous, souhaitent réellement redonner de la puissance financière à l’Etat et priver ainsi les banques et autres organismes financiers de confortables revenus ?
Qui, dans sa vision de l’avenir du pays, désire renforcer le rôle de l’Etat afin qu’il puisse corriger les défauts du libéralisme ambiant ? [Si c’est toujours le meilleur qui gagne, que fait-on des perdants ?].
Nicolas Sarkozy, sans qu’il puisse vous l’avouer, a besoin de conserver cet endettement de la Nation. Cela lui servira d’argument pour démanteler ce qui reste de nos retraites [Fillon II : Le retour de la réforme par le recul social], pour faire pression sur nos salaires et pour justifier la future privatisation de la Sécurité Sociale.
Il n’est pas dans son intérêt politique, lui qui n’aime rien tant que les heures supplémentaires dépurvues de toute contribution à la communauté, de supprimer l’outil de pression sociale qu’elle représente.
Et qui, de plus, rapporte aux banques et autres organismes financiers.
Messages
1. La dette (qui ça intéresse ?), 3 mars 2007, 16:40
Nicolas Sarkozy, sans qu’il puisse vous l’avouer, a besoin de conserver cet endettement de la Nation. Cela lui servira d’argument pour démanteler ce qui reste de nos retraites [Fillon II : Le retour de la réforme par le recul social], pour faire pression sur nos salaires et pour justifier la future privatisation de la Sécurité Sociale.
ABSOLUMENT, d’autant que mr sarkozy qui fut ministre du budget de 1993 a 1995 a fait passer cette fameuse dette de 130 a 180 milliards de francs de l’epoque en - de 2 an
louis coconuts
2. La dette (qui ça intéresse ?), 3 mars 2007, 18:47
LES DEFICITS N’EN SONT PAS...
LA DETTE EST ORGANISEE PAR DETOURNEMENTS D’ARGENTS ET D’ACTIFS.
ET L’ON SE SERT DESDITS DEFICITS COMME MOYEN DE GOUVERNEMENT
QUESTION :
QUELS SONT LES BENEFICIAIRES DE CES DETOURNEMENTS ?
Michèle
1. La dette (qui ça intéresse ?), 4 mars 2007, 19:24
Si la droite pensait aux générations futures, elle ne braderait pas nos bijoux de famille !
3. La dette (qui ça intéresse ?), 5 mars 2007, 07:49
A lire de toute urgence : LTI, la langue du III° Empire, et si vous en avez le courage le Journal de Victor Klemperer (Mes soldats de papier - Je veux témoigner jusqu’au bout).
La dette de l’état dont on se sert actuellement comme d’un épouvantail pour nous affoler (pauvres enfants qui supporteront la dette de leurs aînés irresponsables) doit être équilibrée par les recettes de l’état. D’abord, premier point, quand on construit un équipement public, il est en principe prévu pour durer, et donc la dépense doit s’étaler dans le temps. A un niveau domestique, vous n’achetez pas une voiture, un appartement cash ? on étale bien dans le temps la dépense, et on appelle ça une dette dont le remboursement est assuré par une partie de vos revenus (que l’on pourrait appeler recettes).
Mais des recettes, on ne nous en parle pas, et pour cause : baisse des impôts des tranches les plus élevées, dégrèvements, exonérations, triche fiscale. Les recettes de l’Etat n’équilibrent plus ses dépenses. C’est donc - nous explique-t-on - que les pauvres vivent au dessus de leurs moyens. Il convient donc de diminuer encore les services que l’Etat devrait leur apporter. D’où la passation des responsabilités aux collectivités locales, sans les moyens qui vont avec (donc augmentation des impôts locaux).D’où la transmission d’autres responsabilités au secteur privé - qui lui saura maintenir l’équilibre financier au détriment de l’équilibre social.
D’ailleurs, sal...ds de pauvres, pour équilibrer le budget de l’état, donc créer des recettes supplémentaires, on a inventé la TVA SOCIALE !!! Qui va nous tomber dessus d’ici peu. 2 points de plus sur tous les achats des riches comme des pauvres. L’impôt le plus injuste qui soit. Pourtant, nous avons déjà une sorte d’impôts qui s’applique à tous les revenus, et dont le taux peut être modifié très facilement (merci Monsieur Rocard). Au lieu de taxer la consommation, taxons les revenus, et pas seulement ceux du travail.