Accueil > Attaque d’un membre du conseil sientifique d’Attac par deux dirigeants d’Attac
Attaque d’un membre du conseil sientifique d’Attac par deux dirigeants d’Attac
Publie le vendredi 11 août 2006 par Open-Publishing11 commentaires

Information : Bernard Cassen et Jacques Nikonoff ont décidé de porter plainte pour diffamation envers Thomas Coutrot, membre du Conseil scientifique suite à la parution d’un texte de ce dernier lié au soupçon de fraude lors des dernières élections des membres du CA.
Le montant total des sommes demandées à Thomas Coutrot est de 40 000 euros !!!
Des adhérents signent un texte demandant le retrait de cette plainte "Soutien à Thomas Coutrot".
Extrait : "Bernard Cassen, président d’honneur d’Attac, et Jacques Nikonoff, président d’Attac, portent plainte en diffamation contre Thomas Coutrot, membre du Conseil scientifique d’Attac.
Le 1er juillet 2006, Thomas Coutrot, a publié sur la liste électronique du Conseil scientifique d’Attac un document intitulé "Comment l’impensable est devenu possible" qui nous met très gravement en cause. Nous y sommes nominalement accusés, en tant que membres d’un "noyau directionnel" dont la composition a été préalablement définie (Bernard Cassen et Jacques Nikonoff), d’avoir "organisé directement, incité ou laissé faire" une manipulation de grande envergure sur les bulletins de vote au Conseil d’administration d’Attac.
Ce texte a aussitôt été diffusé sur d’autres listes nationales. Il a ensuite rebondi sur des listes locales, et été placé sur un site local d’Attac. Il a ainsi été porté à la connaissance d’un très grand nombre d’adhérents et de personnes extérieures à l’association...
...Nous poursuivrons donc Thomas Coutrot en diffamation devant le tribunal civil, et nous demanderons des dommages et intérêts qui seront bien entendu reversés à Attac si le juge fait droit à notre requête. Les assignations devant le tribunal civil seront délivrées par huissier à Thomas
Coutrot dans les prochains jours. Nous étudions également la possibilité de poursuivre celles et ceux qui ont diffusé ce texte diffamatoire sur d’autres listes électroniques ou l’ont placé sur un site d’accès public..."
remarque : "et nous demanderons des dommages et intérêts qui seront bien entendu reversés à Attac si le juge fait droit à notre requête." , cela veut-il dire qu’en plus les frais sont pris en charge par attac en attendant le jugement ?
Et si le jugement est favorable à Thomas coutrot (ce que j’espère) , attac devra t-elle payer avec l’argent des cotisations ?
Adhérent masqué, cagoulé.
Messages
1. > Attaque d’un membre du conseil sientifique d’Attac par deux dirigeants d’Attac, 11 août 2006, 13:06
Attac au bord du déchirement
de IVAN DU ROY
L’association phare de l’altermondialisme européen est secouée depuis un an par une crise interne. Loin de se résumer à des conflits de personne, la fracture consacrée à la dernière assemblée générale révèle deux visions politiques.
Une profonde « détresse ». C’est ce qu’ont publiquement exprimé les adhérents d’Attac présents à l’assemblée générale de Rennes, les 17 et 18 juin dernier. Les militants altermondialistes ont découvert l’ampleur de la fracture qui divise direction et personnalités emblématiques d’Attac. Leur désarroi est tel qu’ils ont demandé aux « deux tendances » de préciser leurs positions respectives, alors qu’une moitié des nouveaux élus au conseil d’administration annonçaient leur refus de siéger, dénonçant des « anomalies » dans le scrutin interne et le « caractère statistiquement aberrant » du résultat. En clair, ils accusent la direction sortante d’avoir truqué les élections en échangeant plusieurs centaines de bulletins envoyés par correspondance. Un débat de plus en plus réduit à des invectives, des stratégies d’appareil, des accusations de bourrage d’urnes... Comment, huit ans après sa constitution, Attac, dont l’ambition affichée était de « faire de la politique autrement », en est-elle arrivée là ?
Initialement lancée en 1998 par Le Monde diplomatique, des organisations syndicales, des associations de solidarité internationale ou des personnalités, tous réunis au sein d’un « collège des fondateurs », l’association se développe de manière fulgurante et s’implante localement. Le « mouvement d’éducation populaire » apparaît aux yeux de nombreux sympathisants de gauche comme un nouvel espace de réflexion et d’action, loin des sectarismes ou des lourdeurs des appareils politiques et syndicaux. Attac contribue à vulgariser les analyses critiques de la mondialisation libérale et de ses conséquences hexagonales (licenciements boursiers, menaces sur les services publics...) comme planétaires (dette des pays pauvres, politiques néfastes du FMI ou de l’OMC...). Investie dans la préparations des forums sociaux, elle accompagne l’émergence sur la scène internationale du mouvement altermondialiste.
Une alchimie complexe
Au début des années 2000, le nombre d’adhérents avoisine les 30000. Mais l’indéniable réussite est porteuse de menaces. « Son projet constitutif a toujours été une véritable gageure : comment faire travailler ensemble dans la durée des militants issus de courants aussi divers, de la gauche républicaine aux écologistes radicaux en passant par des tiers-mondistes, des marxistes, des sociaux-démocrates keynésiens et aussi des jeunes arrivant à la politique par des mobilisations alter ? », résume Thomas Coutrot, économiste et membre du conseil scientifique. Facteur incontestable de son succès, cette pittoresque alchimie politique va peu à peu se retourner contre elle. Au nom du consensus, on rechigne à mener des débats politiques de fond. L’identité diverse mais floue est mal assumée par certains.
Crise interne
Malgré son rôle dans la victoire du non au référendum sur un traité constitutionnel européen qu’elle juge néolibéral, Attac peine à placer les thématiques qui lui sont chères au coeur du débat politique. La campagne présidentielle de 2002, centrée autour de la question sécuritaire, en est une triste illustration. Plus grave, depuis un an, une crise interne paralyse progressivement l’association. La direction actuelle, autour de son président d’honneur, Bernard Cassen (directeur général du Monde diplomatique) et de son président, l’économiste Jacques Nikonoff, est vivement critiquée par une majorité de membres fondateurs et plusieurs comités locaux. Ceux-ci lui reprochent, sur la forme, des « méthodes de direction » pratiquant « en permanence le passage en force » et, sur le fond, sa volonté de transformer Attac en nouvelle chapelle politique, citant pour exemple la tentative avortée de lancer des listes « 100% Alter » aux dernières élections européennes, son mépris affiché pour plusieurs composantes du mouvement social ou sa vision souverainiste de la construction européenne.
De leur côté, Bernard Cassen et Jacques Nikonoff dénoncent le risque de « cartellisation » et de « dilution » de l’association dans des projets plus vastes et accusent certaines organisations fondatrices, en particulier les syndicats (CGT, Sud, FSU, Confédération paysanne...), de craindre qu’Attac leur fasse de l’ombre.
L’ultime étape
L’assemblée générale de Rennes était donc perçue comme l’ultime étape d’un affrontement qui ne disait pas son nom, gardant, pour les observateurs non avertis, l’apparence d’un conflit de personnes. Deux listes « officieuses » se faisaient concurrence, celle des partisans de Nikonoff et celle proposée par Susan George, vice-présidente de l’association et emblème de la lutte contre la mondialisation libérale. Les adhérents étaient implicitement invités à choisir entre deux visions d’Attac sans que celles-ci soient clairement explicitées : une organisation plus centralisée, à tendance souverainiste de gauche, et une association tentant de préserver sa diversité d’origine et continuant d’être un laboratoire d’idées. Les fortes suspicions de fraude électorale, qui auraient permis à la liste Nikonoff de gagner d’une courte majorité, viennent d’ajouter une crise éthique à la crise politique. Nul ne sait quand ni comment elle se résoudra, et si Attac sera en mesure de jouer un rôle dans la campagne présidentielle qui s’annonce.
http://www.lecourrier.ch/modules.ph...
1. > Attaque d’un membre du conseil sientifique d’Attac par deux dirigeants d’Attac, 11 août 2006, 17:57
Ne vous fatiguez pas, quand on s’attaque au social-libéralisme, et quand on veut quitter l’analyse juste de la mondialisation capitaliste pour "concrétiser",, on ne se fait pas des amis en particulier, au PS qui compte pas mal de monde dans ATTAC.
Ne grossissez pas l’influence sur le NONde Gauche, certes remarquable dans la sphère des couches moyennes aisées ( petite et moyenne bourgeoisie) qui sont précisément la base de ce PS, qui est en difficulté et qui règle ses comptes avec des "compagnons de route" qu’il aimerait plus anti-communistes, voir aussi la sortie de Hollande sur les signatures des présidentielles.
Ne cherchons pas midi à quatorze heures, ATTAC gêne et chaque divergence poussée à l’extrême, affaiblissant le camp anti-libéral profite aux "sociaux-libéraux" qui veulent le Pouvoir au prix d’une nouvelle trahison : 2002 ce n’était malheureusement qu’un début.JdesP
2. > Attaque d’un membre du conseil sientifique d’Attac par deux dirigeants d’Attac, 11 août 2006, 19:19
Trop simple !
Si les divergences, plus que connues et bien réelles, dans les sphères dirigeantes d’ATTAC sont portées sur la place publique et si cela donne même lieu à des choses pas très jolies, est-ce consécutif à des prises de positions contre le "social-libéralisme" et à une sorte de vengeance de gens d’ATTAC membres ou apparentés au PS ?
Rien n’est moins sûr. Cette "explication" me semble un peu réductrice et relever légèrement de "la théorie du complot".
On nous attaque...donc...c’est qu’on a raison !
Les mises en cause contre Bernard Cassen et Jacques Nikonoff sont fort anciennes, aussi anciennes qu’ATTAC et tiennent, peut-être, à leur manière de voir et de diriger les choses ? Non ?
Au fait, quel est le principe de fonctionnement d’ATTAC ? Le "centralisme démocratique" ? Pas vraiment. Aujourd’hui, cette expression fait rigoler ou scandalise.Ce n’est plus la mode.
Mais qu’a-t-on mis à la place : l’absence de principes clairs de fonctionnement démocratique, ce qui amène...le bordel bureaucratique !
Et puis, réfléchissons y un instant, pourquoi est-ce dans cette période que ces problèmes se posent ?
Tout simplement parce que la dynamique et la mode ATTAC s’est un peu essouflée et même pas mal.
C’est quoi l’incarnation de "l’antilibéralisme" pour 2007 ? ATTAC ? A voir...
Un militant dubitatif
3. > Attaque d’un membre du conseil sientifique d’Attac par deux dirigeants d’Attac, 12 septembre 2006, 11:00
AU MILITANT DUBITATIF : )))
Le"bordel bureaucratique" dont tu parles a été ....parfaitement pensé et élaboré comme tel !
Et devine par qui en particulier ( et même en très particulier ) ?....oui, lui même, le "Grand Démocrate Suprême" Bernard Cassen.
Les statuts d’Attac, comme tout despote en rêverait qui permettent à celui qui est président de gérer les dépenses comme bon lui semble ( Art.14 : "le président ordonne les dépenses" pour ne citer que celui- là ! ! ! ) et la structure de l’association ( bureau, C.A., fondateurs et C.L., des C.L. entitées indépendantes qui ont le droit d’action et de proposition, et encore en ayant dument signé une charte on ne peut plus tatillonne, représentés dans une C.N.C.L. qui n’a aucun pouvoir statutaire ! ! ! même pas consultatif ! ! ! et cet appendice de "concession à la démocratie" généreusement accordé par la toujours même direction actuelle (( Nikonoff n’est que la courroie de transmission de Cassen)) n’a vu le jour que sous la pression intense de certains C.L. justement ! ! ! ) ces deux "dispositions" permettent en effet de faire encore mieux que le centralisme démocratique !
Elles permettent à un groupuscule, relayé et soutenu par les permanents qu’il a recruté (comment pourraient ils faire autrement, tous les permanents de l’association ont été personnellement recrutés par....Bernanrd Cassen ! ! ! ) de gérer comme bon leur semble les orientations et actions de l’association en parlant toujours de grands principes....à condition qu’ils soient applicables ailleurs ! Dans les C.L. par exemple, ça ne "dérange" pas ! : D !
Et il y aurait des "méchants" qui leur en voudraient ? à EUX ? les "plus démocrates" qui existent ! : )))
Malheureusement pour "Attac France", d’autres Attac ( Attac Suisse entre autres) donnent un affreux exemple de mise en oeuvre des principes qu’ils défendent et viennent contester par là même la légitimité de l’association française !
Amis militant d’Attac qui souhaitez être en accords avec vos principes, adhérez à ATTAC SUISSE !
C.E.
2. > Attaque d’un membre du conseil sientifique d’Attac par deux dirigeants d’Attac, 11 août 2006, 21:47
Le PS a toujours dit depuis le soutien d’ATTAC au NON qu’il le lui ferait payer cher.
Opération en cours...
1. > Attaque d’un membre du conseil sientifique d’Attac par deux dirigeants d’Attac, 12 août 2006, 00:26
La direction du PS avait également dit qu’elle ferait payer très cher à ceux de ses dirigeants qui ont activement fait la campagne du NON.
Et ne voit-on pas aujourd’hui aux tribunes officielles du PS et de sa direction sourire Emanuelli et Fabius assis à côté de Hollande et Strauss Kahn ? Ce n’est pas "très cher" payé, non ?
Les ténors du "NON" ont des responsabiltés à tous les niveaux, y compris international.
Visiblement le "clivage" du OUI ou du NON au référendum, n’était qu’un tout petit problème momentané dans le PS (et même ailleurs, à gauche, on le verra peut-être bientôt....).
Alors, s’imaginer qu’ATTAC serait victime d’hostilités de la part du PS ouvertement ou secrètement, c’est un peu parano sur les bords.
Bernard Cassen et Jacques Nikonoff sont assez grands pour se torpiller eux-mêmes !
3. > Attaque d’un membre du conseil sientifique d’Attac par deux dirigeants d’Attac, 11 août 2006, 22:37
ATTAC est hélas mort !
1. > Attaque d’un membre du conseil sientifique d’Attac par deux dirigeants d’Attac, 12 août 2006, 09:26
Cela fait trente ans qu’on me répète que "c’est trop simple", total, il y a eu par exemple,TCHERNOBYL et autres accidents nucléaires , alors que la dénonciation des dangers "collatéraux" de la "guerre froide" et du tout nucléaire était "simplistes"...
La "GAUCHE" dirigée par le PS, a privatisé ou aidé à privatiser presque tous nos services publics au nom des "exigences" de l’Union Européenne Capitaliste, être anti-capitaliste était "simpliste", il y a eu toutes les guerres "justes" soutenues par le PS, mais le "pacifisme bêlant" était simpliste" dans un monde tellement complexe...
Il est aussi trop simpliste de penser que nous ne sommes qu’à quelques encablures des élections et que la direction du PS n’est pour rien dans tous les coups portés contre le rassemblement de la Gauche antilibérale. Ne parlons pas des éléphants du NON au PS qui se reconvertiront quels que soient les résultats du PS : et si je vous disais que cela fait partie depuis toujours de la politique, celle "que nous ne saurions voir", en l’absence de prise en compte des exigences populaires qui se sont exprimées avec entêtement pourtant et qui n’en peuvent plus d’être détournées.
Alors là c’est plus que simpliste, c’est populiste. Allez couper vos cheveux en quatre et pleurer de tribunes en lettres ouvertes ou en procès ou encore en silence sur la casse de tous nos acquis sociaux dont pourtant vous avez su analyser la cause, comme nous avant vous et comme d’autres après nous tous. ATTAC peut encore jouer un rôle dans la croisée des chemins de l’Histoire que nous abordons en France, depuis 1995. Mais, je frise l’électoralisme... JdesP Communiste au PCF ancien gauchiste et fier d’être plus que jamais anticapitaliste..
2. > Attaque d’un membre du conseil sientifique d’Attac par deux dirigeants d’Attac, 12 août 2006, 16:01
ATTAC n’est pas "anticapitaliste".
ATTAC ne s’est jamais défini comme telle.
Les seuls qualificatifs utilisés et qui ne sont pas neutres, comme tous les mots, sont "altermondialiste" et "antilibéral", ce qui a l’avantage, à mon sens, d’être extrêmement vague donc assez large, relativement apolitique, rassembleur...et de ne rien vouloir dire du tout très concrètement quant au système qui devrait régir l’économie mondiale !
Le capitalisme (qu’on dénomme pudiquement "économie de marché" ), ce système pourri qui régente la planète et fait chaque jour des millions de victimes, est-il oui ou non à "aménager" (PS), à "dépasser" (PC) ou à "renverser" (extrème gauche révolutionnaire" ?
Aménager ? On a vu le résultat...
Dépasser ? On n’a pas encore vu le résultat, mais on se demande bien ce que ça veut dire clairement...
Renverser ? Cela paraît infaisable, utopique, paséiste, ringard et tralala, mais cela reste en définitive la seule solution réaliste pour l’avenir de l’humanité.
ATTAC ne combat que certains aspects spécifiques qui sont des caractéristiques du capitalisme. Cette dénonciation et ce combat sont utiles, un peu comme une fonction syndicaliste, en quelque sorte.
Mais aucun changement fondamental ne sortira de cela.
Le succès d’ATTAC à l’origine, ce n’est pas une victoire de la politisation et de la radicalisation des idées. C’est l’inverse.
Si ATTAC a séduit, c’est justement parce qu’une fraction de la jeunesse et des militants s’est détournée (ou n’a pas trouvé le chemin) de l’action politique contre le capitalisme.
C’est ce chemin là qu’il faut retrouver !
3. > Attaque d’un membre du conseil sientifique d’Attac par deux dirigeants d’Attac, 14 août 2006, 11:51
Bien entendu, ATTAC qui se définit comme un creuset de L’anti-libéralisme altermondialiste, n’est pas anticapitaliste. La plupart des ses adhérents n’étant pas encore des exclus de ce système peuvent tenir un moment avant d’en être à leur tour les victimes .
C’est la raison pour laquelle elle est encore récupérable par le PS, dont l’idéologie social-démocrate (aménagement du capitalisme) et l’absence de réflexion anticapitaliste par anticommunisme, pèsent. Cela peut s’expliquer par l’échec du Socialisme bureaucratique et étatique. Là encore, c’est du simplisme, non, de la démagogie. JdesP
4. > Attaque d’un membre du conseil sientifique d’Attac par deux dirigeants d’Attac, 26 août 2006, 15:41
Entièrement d’accord avec toi. gl