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Emploi fictif, coup dur pour la CGT

Publie le mercredi 12 mai 2004 par Open-Publishing
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Le scandale du comité d’entreprise d’EDF-GDF éclabousse Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT. Au syndicat, on fait bloc.

Bernard Thibault, le secrétaire général de la CGT, vient d’encaisser un coup sévère. Il est touché directement par le scandale qui entoure la Caisse centrale d’activités sociales (CCAS), le comité d’entreprise d’EDF-GDF, accusé de servir de pompe à finances de la CGT. En cause, une affaire d’emploi fictif. Selon le journal Le Monde, une salariée de la CCAS, Marie-Christine Beyleix, aurait en fait travaillé pour la CGT en tant qu’assistante de Bernard Thibault.

A la CGT, on fait bloc. « L’accusation portée à l’encontre de Bernard Thibault est particulièrement indécente, affirme Jean-Christophe Le Duigou, secrétaire confédéral de la CGT. C’est une accusation politique d’une extrême gravité. » Selon celui-ci, si Marie-Christine Beyleix « a bien eu des activités à la confédération de 1999 à 2002, elle n’a jamais été la collaboratrice du secrétaire général. Elle a accompli des fonctions syndicales, par détachements ponctuels, dans un cadre syndical tout à fait légal ».

Réflexe d’appareil

Il n’empêche, quelques jours après les perquisitions menées dans neuf sites dépendant de la CCAS, l’effet est désastreux pour la centrale cégétiste. Gênant, alors que commence la concertation sur l’assurance-maladie. Et, bien entendu, les conséquences sont encore plus ennuyeuses chez EDF-GDF, où s’engagent des négociations sur le changement de statut de l’entreprise. « Au moment où l’on essaie de sensibiliser les usagers et l’opinion à notre cause, ce n’est pas anodin », estime Tancrède Motta, le secrétaire général du syndicat Ufict-CGT (ingénieurs, cadres, techniciens) des services centraux d’EDF. Bernard Brun, le président de l’Union française de l’électricité, organisme patronal du secteur, relativise toutefois l’effet du scandale : « Les négociateurs cégétistes sont égaux à eux-mêmes, affirme-t-il.

Je n’ai pas noté de signe d’affaiblissement. » Ce pourrait peut-être même être le contraire : « Il y a un réflexe d’appareil, on bétonne », note un proche de la CGT d’EDF

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