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Le FdG inclus dans l’accord PS-EELV pour les législatives (suite) : qui a pris l

par ML pour vivelepcf

Publie le mercredi 11 janvier 2012 par ML pour vivelepcf - Open-Publishing
10 commentaires

Communistes, nous venons d’apprendre, incidemment, que les candidatures du Front de gauche étaient combinées avec celles du PS et d’Europe écologie – les Verts (Voir article "Législatives 2012 : accord EELV/PS – La direction du PCF partie prenante ! ").

Comme il laisse des circonscriptions à EELV, le PS soutiendra dès le 1er tour les députés sortants et quelques candidats du Front de gauche. Le PS parraine un futur groupe EELV et un futur groupe Front de gauche à ses côtés pour l’aider après 2012.

Avec de tels arrangements, quel sens peut avoir encore le vote FdG ? Va-t-on vers un parti unique de la gauche, sous différentes appellations ?

L’inclusion du FdG dans accord EELV-PS a été trahie par la volonté du maire EELV de Sevran, Stéphane Gatignon, de se présenter dans la 11ème circonscription de Seine-Saint-Denis contre le député sortant FdG, ex-PCF, François Asensi. C’est la seule exception dans l’accord à la « règle » octroyée par Martine Aubry en faveur du FdG, à l’insu des communistes et du CN du PCF..

Pour soutenir Asensi, la direction du PCF, par les voix de Roland Muzeau, Marie-George Buffet et Pierre Laurent, a été obligée de la dévoiler.

La situation particulière de la 11ème circonscription de Seine-Saint-Denis ne manque pas de sel. Asensi et Gatignon ont été complices pendant des années au sein de l’aile droitière « refondatrice » du PCF. Ce sont deux transfuges du PCF, Asensi est passé maintenant à la FASE (il ne reverse pas ses indemnités au PCF bien sûr).

Asensi, député depuis 31 ans (rien que ça !), accuse maintenant son ancien bras droit de « trahison » : « Stéphane Gatignon, c’était mon assistant parlementaire. Je l’ai mis à la mairie de Sevran, je l’ai aidé, je l’ai nourri » a-t-il déclaré à France bleu Ile-de-France. On appréciera la pratique de « nouvelle façon de faire de la politique » que n’ont cessé de prôner ces deux soi-disant « novateurs » dans le PCF.

Mais il y a mieux encore. Asensi a été élu par le vote communiste en 2007. Il fait partie de ceux qui ont fait blocage à la reconstitution d’un groupe communiste, ce qui a entraîné la constitution du groupe de la « Gauche démocrate et républicaine » avec … les députés EELV. Yves Cochet, député EELV de Paris, anticommuniste déclaré, en est maintenant le président.

La disparition évitable du groupe communiste n’avait pas ému MG. Buffet et Pierre Laurent. Les députés EELV ont pu prendre sans problème toute leur place et bien plus que leur place dans le groupe GDR. Mais là, pour défendre Asensi, les dirigeants du PCF annoncent qu’ils vont taper du poing sur la table à la réunion de groupe.

MG. Buffet, qui n’aura pas de candidat PS dans sa circonscription, ne décolère pas devant « l’attitude désespérante du PS et des Verts » (le Parisien, édition du 93, 25 novembre 2011), mettant en balance le risque que le PS ne gagne pas la circonscription de Bondy-Aulnay s’il y a division à Tremblay-Sevran.

A Bondy-Aulnay, n’y aura-t-il donc pas de candidat FdG ? Ou s’il y en a un, ce sera un candidat de complaisance. Merci pour les militants !

Quel spectacle lamentable ! Le Front de gauche, initié par la direction du PCF, apparaît une fois de plus pour ce qu’il est : un appendice du PS chargé de ratisser à gauche, un ensemble politicien détruisant le PCF.

Dans l’accord PS-EELV, au moins, il y a une base politique, certes très contestée. Dans l’accord PS-FdG, il n’y en a même pas. Au FdG, on ne marchande pas le plat de lentilles, on l’accepte.

Militants communistes, on va nous demander de faire la campagne, dans des conditions localement diverses. Refusons d’être instrumentalisés en force d’appoint de la social-démocratie, continuons à demander des candidatures PCF sur des positions de rupture, faisons vivre nos organisations du PCF en lien avec les luttes.

Messages

  • L’histoire est répugnante, gerbante, etc. Il y a des choses justes dans ces articles.

    Mais cette conclusion :

    Militants communistes, on va nous demander de faire la campagne, dans des conditions localement diverses. Refusons d’être instrumentalisés en force d’appoint de la social-démocratie, continuons à demander des candidatures PCF sur des positions de rupture, faisons vivre nos organisations du PCF en lien avec les luttes.

    elle est limite criminelle quand on sait ce qu’est (ou ce que n’est plus) le PCF.

    Pourquoi vouloir faire croire aux fantômes ?!?

    Les fantômes ça ne fait peur qu’aux enfants, et encore, aux petits. Les capitalistes sont-ils des enfants ? Non, je ne crois pas, non.

    Qu’on le déplore ou qu’on s’en réjouisse, une chose est certaine, et j’en suis profondément désolée à maints égards, notamment pour mes camarades (mais aussi pour tous ceux qui luttent dans une telle période) : de P"C"F, il n’y a PLUS. Depuis un moment.

    Que les camarades sincères se rendent à l’évidence. Je comprends que l’on ait fait un choix affectif en décidant de rester au PCF jusqu’à extinction complète des feux, moi, je ne peux pas critiquer cela, et même, je peux le comprendre. Mais faire ce genre de propagande en faisant croire que "ça" existe "encore", je trouve que c’est presque aussi inacceptable que ce que dénonce ce communiqué.

    Faut pas en rajouter quand même.

    Des CANDIDATS COMMUNISTES, OUI ! POUR FAIRE VIVRE LE COMMUNISME, OUI ! Mais des "candidatures PCF" pour faire "vivre les organisations du PCF" alors là, non !

    Enfin bon...

    • Le NPA avait raison................

      Pas que lui. Pas besoin d’être grand clerc pour savoir, et depuis longtemps, que ceci était inéluctable. Moi ça m’a paru évident en particulier dès les "retrouvailles" de la gauche plurielle à la fête de l’Huma de... septembre 2010 je crois (2009 ?), donc il y a plus d’un an. Seuls les malhonnêtes ou les naïfs ont prétendu depuis (et certains continuent !) qu’il n’y aurait pas une nouvelle gauche plurielle dans les tiroirs.

      Chico

    • Et oui chico.

      C’était cousu de fil blanc c’t’histoire mais que veux-tu...Trop nombreux parmi ceux qui se revendiquent du communisme (on va commencer par là ;-)) sont ceux qui se shootent encore à mort à l’opium électoral... Résultat ? Coma dépassé pour cause d’overdose illusionniste.

    • La « bande des quatre »…

      En son temps, Jean-Marie Le Pen avait vilipendé les quatre plus grandes formations qui structuraient alors la vie politique française (PCF, RPR, PS et UDF). Le dirigeant du Front National, organisation borgne tout droit sortie d’Ordre Nouveau, feignait alors de dénoncer « l’establishment » politique médiatisée.

      Le FN de Marine Le Pen (encore plus dangereux car passé du « nationalisme libéral » au « nationalisme social » ?!) appartient maintenant à la « bande des quatre » recomposée (UMP, PS, FN et MODEM/VERTS)…

      Que s’est-il passé pour en arriver là ?...

      Sans chercher ici à définir précisément les causes de cette terrible évolution que l’on peut globalement mettre, dans le cadre de la lutte des classes, sur le compte d’un rapport de force moins favorable aux classes populaires et donc à un recul depuis plus de deux décennies du mouvement de libération humaine contre l’ordre établi capitaliste, nous faisons le constat du phénomène de glissement à droite de la société.

      Depuis le début des années 80, le PCF puis ensuite les différentes formations se disputant son espace politique, n’ont jamais plus pesé en termes d’hégémonie idéologique comme c’était le cas auparavant. Il y eut bien des tentatives de mouvements sociaux et de constructions politiques pour enrayer cette tendance lourde rétrograde.

      On peut les citer sur plusieurs niveaux : les luttes sociales de grande ampleur (décembre 1995, les manifestations altermondialistes, le mouvement anti-CPE, pour les retraites), les scores épisodiques élevés des forces à gauche du PS (à condition de les additionner), les participations à des majorités gouvernementales ou encore la formidable mobilisation contre le TCE lors du référendum en 2005. Mais, rien n’y a fait. Aucune alternative crédible comprenant un changement de société véritable n’a été depuis identifiée à gauche.

      Dans ce contexte, la recherche de ruptures, mais aussi d’unité et de cohérence avec l’émergence du Front de Gauche paraît constituer une voix suffisamment dissonante et assez audible pour parvenir à briser le bruit assourdissant du silence de cette majorité silencieuse aux idées conservatrices dans laquelle risquerait de nous enfermer la nouvelle « bande des quatre ».

      Attention, il ne s’agit pas de renoncer à construire un rassemblement de changement avec tous ceux qui à gauche, et donc pour une large part au PS, veulent y participer.

      Mais cela nécessite de clairement articuler des propositions immédiates populaires et crédibles comprenant :
        des mesures de justice sociale et de répartition des richesses pour faire reculer l’accumulation capitaliste et la financiarisation globalisée ;
        des actions en faveur de la démocratie et d’appropriation sociale et économique pour faire avancer la mise en commun et la mutualisation ;
        des lois en faveur des libertés et du respect des différences pour permettre à chacun-e de s’associer librement à tous.

      Dans le même temps, cela exige de donner un sens à ce combat politique, une nouvelle espérance de changement global afin de s’inscrire collectivement, à l’échelle nationale et européenne, dans un projet de société altermondialiste : un socialisme du 21e siècle pour construire à partir d’ici et de maintenant le communisme, une société et un monde plus juste et plus humain.

      Cela donne une signification nouvelle à la volonté de changement, contenu dans le concept de démondialisation, en permettant aux peuples de se réapproprier leurs souverainetés sur tous les richesses produites, qu’elles soient matérielles et immatérielles, sur tous les pouvoirs, qu’ils soient locaux et globaux, et sur tous les savoirs et de les mettre à disposition de tous (transfert de compétences, services publics et biens communs).

      Alors, place au peuple !

      Pierre CHAILLAN, le 9/01/2012

    • Quand les perspectives sont sombres, que les obstacles à franchir semblent infranchissables, la tentation est grande de se raccrocher à des chimères. Pour moi le Front de gauche en est une, sans aucune chance d’aboutir.

      Je préfère chercher dans l’inconnu une voie qui a PEUT-ETRE une chance d’aboutir plutôt que de me réfugier dans ce que j’analyse comme une impasse sans AUCUN avenir autre que de la figuration dans des institutions dévoreuses d’idéaux (conçues pour ça).

      Et par ailleurs on ne peut être au four et au moulin. On ne peut jouer le mortifère jeu des institutions et des alliances confortant le système (càd avec le PS), et dans le même temps aspirer à, travailler à un regroupement sur des bases de renversement du système. C’est antagoniste, il faut choisir !

      Chico

    • Alors, place au peuple !

      Ouuiiiiii !!!!

      Et pour cela, participons donc à cette mascarade bonapartiste ,scélérate, qu’est l’éléction du président de la république au scrutin uninominal :-D

      Pour cela, proposons un "référendum" en pleine bataille des retraites !

      Pour cela, proposons d’augmenter la taxe aéroportuaire pour payer les augmentations que les pov’ patrons d’ICTS et cie ne veulent pas payer de "leurs" deniers !

      Pour cela, votons l’intervention militaire en Libye au Parlement européen !

      J’adore la "place" du "peuple", dans c’t’affaire.

      Mais au fait ? C’est quoi, c’est qui le "peuple" à qui il faut "faire une place" ?

      CLAP CLAP CLAP

    • Le peuple est écarté du pouvoir par les partis dits "conventionnels"qui se complaisent dans cette bipolarisation de la vie politique en france...(Comme en Amérique).........La démocratie n’est pas appliquée dans ce pays.....En effet un parti comme le pcf qui représente moins de 2% de l’électorat dispose d’un groupe à l’assemblée nationale, une vingtaine d’élus voire plus, alors que le modem à titre d’exemple, qui se situes à environ 13% n’a qu’un seul voire deux députés..........
      Les diverses alliances avec les soçiaux-démocrates (programmes communs..gauches plurien...etc..) ont discréditées les anes qui voulaient humaniser le capitalisme sans remettre en cause l’économie de marché.......la moitié des électeurs à déserté......
      On ne peut plus aujourdhui parler de clivage gauche /droite. Un leurre s’est glissé dans les eaux troubles de la mouvance rouge de cet électorat qui jadis luttait classe contre classe.Cet électorat populaire est régulièrement trompé à chaque élection par des artifices. Celui qui se goberge aujourd’hui s’appelle « front de gauche ». C’est risible,ce qui l’est moins malheureusement c’est que la misère grandit. Les pauvres, le sont de plus en plus . Les riches étalent leur argent et leur insolence. Et pendant ce temps, sur le fumier du capitalisme pousse la Haine...
      L’obligation de 500 signature pour prétendre à une candidature électorale est une farce monopoliste et anti - démocratique.......
      Les citoyens seront-ils obligés de faire comme par le passé utiliser la méthode forte pour faire valoir leurs droits ou du moins ce qu’il en reste ? je reste persuadé que c’est la meilleure solution....