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Le soja made in Monsanto qui réduit le foie en bouillie

Publie le jeudi 7 juillet 2005 par Open-Publishing

de ROBERTO SUOZZI traduit de l’italien par karl&rosa

L’hépatocyte, la cellule hépatique, est tout pour le foie, elle est sa structure la plus élémentaire mais c’est aussi son essence qui capte le sang artériel et le sang veineux. En même temps, sans les hépatocytes, petits laboratoires très sophistiqués, le foie, cette structure glandulaire unique et fondamentale de notre organisme, serait peu de chose. Ensemble "de laboratoires" pour un poids de 1500 grammes, le foie joue un rôle central dans les processus métaboliques de l’organisme, désintoxique et produit la bile.

Solution aqueuse produite par l’hépatocyte, la bile qui possède aussi la fonction de permettre l’absorption intestinale des matières grasses alimentaires et des vitamines liposolubles (A, D, E, K) joue aussi un rôle important dans l’élimination du cholestérol, des substances toxiques et des médicaments.

La nouvelle, vieille mais pas surannée, est que roundup ready, un soja génétiquement modifié, selon une étude expérimentale réalisée par l’Institut d’ Histologie de l’Université d’Urbino et par le Département de Biologie animale de l’Université de Pavie, provoque de graves altérations des cellules du foie, du pancréas et des testicules de petits animaux qui en sont nourris.

Voilà ce qu’il en est : bien qu’on sache que le soja roundup ready, produit par la multinationale Monsanto, a fait preuve qu’il lésait des organismes animaux, au-delà de suspicions génériques mais légitimes, cet aliment continue à être commercialisé, finissant ainsi dans nos intestins et dans d’autres parties de notre organisme, y compris dans le foie. Autre problème, auquel pour le moment nous ne nous attaquons pas ici mais qui n’est en rien secondaire, est l’honnêteté de l’information médico-sanitaire.

Les appréhensions sur le soja ogm de la Monsanto sont nées depuis longtemps, des préoccupations dues aussi au fait que la multinationale en question avait procédé elle-même à des expériences (acceptées par les organismes de contrôle et d’évaluation) qui en garantissaient la sécurité et la consommation aussi bien en Grande-Bretagne qu’aux Etats-unis. C’est le biologiste et généticien Stanley Robert, un Australien de la Tasmanie, et Ute Baumann, australienne elle aussi, du Département de Sciences des plantes de l’Université d’Adélaïde qui ont gâté l’affaire de la Montesanto.

Outre la communication par écrit à la Food and Drug Administration américaine de leurs oppositions scientifiques quant au fait qu’il n’ait été procédé à aucun test sur la sécurité du soja ogm traité avec roundup, ils avaient aussi clairement contesté que, en l’absence de vérifications de ce type, il n’était pas possible d’établir la sécurité du produit en question.

Dans un interview, publié par Guardian en mai 1999, ils affirmaient que le soja roundup ready devait être retiré du commerce ou clairement "étiqueté" pour qu’on le distingue nettement du soja non manipulé génétiquement et de ses produits. Le soja roundup ready, un soja génétiquement modifié pour qu’il puisse endurer une dose double de roundup, se promène tranquillement dans des biscuits et petits gâteaux, chocolats et farines jaunes, nourriture pour enfants et margarines, pâtes et aliments pour nos animaux.

Après avoir pris l’avis d’un consommateur averti, qui suggérait de créer dans les supermarchés et les structures similaires des rayons spéciaux d’aliments ogm, comme pour les produits biologiques, en croquant un petit biscuit on ne peut pas ne pas penser, outre au foie, également aux cellules du pancréas et à celles qui sont présentes dans les dits îlots de Langerhans où tu trouves aussi, outre les cellules alpha et delta, les bêta qui relâchent l’insuline. Espérons qu’elles aussi ne soient pas fichues.

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