Accueil > Internet, le dernier espace de résistance ?

Internet, le dernier espace de résistance ?

Publie le mardi 29 août 2006 par Open-Publishing
10 commentaires

Bellaciao convoqué au TGI de St Nazaire !

Soutenez Bellaciao : en signant ici, en savoir plus ici, vous pouvez envoyer un don ici, plus d’info ici

de Yves Barraud

Depuis une vingtaine d’années, on assiste à une mise au pas généralisée des médias. Celle-ci a commencé par l’emprise toujours plus prégnante de la publicité sur le contenu des articles. Puis, les empires industriels eux-mêmes ont racheté les groupes de presse. Enfin, c’est l’État qui, avec la complicité de la "police politique" et de la Justice, cherche à porter le coup de grâce aux derniers bastions de la dissidence et de la contestation !

L’étau se ressert. Fut un temps pas si lointain où presque toutes les grandes sensibilités politiques étaient représentées dans les médias (surtout dans la presse écrite). Heureux temps où les quotidiens nationaux se vendaient à des centaines de milliers d’exemplaires et où les seules ressources tirées de ces ventes suffisaient à assurer leur indépendance. Mais ces organes de presse ont ouvert de plus en plus largement leurs colonnes à la publicité. D’abord discrète, elle s’est petit à petit immiscée dans le contenu des articles, grignotant chaque jour la liberté de ton et d’analyse de leurs auteurs. Et puis, un jour, un Rédacteur en chef a dit : "Non, ça, on ne peut pas le passer. Cette entreprise (ou ce dirigeant) investit plusieurs dizaines de milliers d’euros en pages de pub chez nous. Si on écrit ça, on perd le budget".

Le Grand Capital a mis la main sur les médias

Depuis une dizaine d’années, on est passé à la vitesse supérieure. Le dirigeant (ou l’entreprise) évoqué plus haut a décidé de racheter les groupes de presse qui contrôlent les publications. François Pinault, Serge Dassault, Édouard de Rothschild (sans compter tous ceux qui n’apparaissent pas directement), on ne compte plus les grands capitaines de l’armement, du luxe, de la banque... qui détiennent les quotidiens nationaux et les News magazines (comme « L’Express », « Le Point »...). Dans ce contexte de main mise du Grand Capital sur les organes de presse à forts tirages, le journalisme indépendant éprouve la plus grande difficulté à se faire entendre. Dès qu’une investigation se fait trop présente et risque de compromettre les intérêts d’un membre de l’establishment politique, économique et médiatique, l’auteur du délit est prié de la mettre en veilleuse s’il veut continuer à « exercer » son métier. Ainsi en arrive-t-on à un contenu éditorial et à des analyses de plus en plus aseptisés, dictés par les grands donneurs d’ordre ; un phénomène qui est amplifié par les quotidiens gratuits qui se contentent souvent de relayer des dépêches AFP édulcorées de tout engagement (« 20 minutes », « Métro », et quelques autres que se préparent à lancer des empires comme le groupe industriel Bolloré, déjà patron de Direct8, une chaîne de la TNT).

Internet, le dernier espace de résistance ?

Ne reste plus alors qu’Internet, ce « merveilleux » espace de liberté, dans lequel se réfugient les expressions dissidentes muselées ailleurs. Le référendum de mai 2005 restera une référence dans l’histoire du web-activisme. Alors que les grands médias vantaient à l’unisson le OUI, et que François Hollande et Nicolas Sarkozy paradaient à la Une de « Paris-Match » en faveur du Traité de Constitution européenne, le NON se mobilisait sur la toile. C’est en effet sur Internet que la vague du refus se mit à gonfler, enfler, avant de déferler comme un tsunami, acculant l’UMP, l’UDF, une partie du PS et des Verts, contre le mur de la défaite. Le résultat fut sans appel ! Mais ce ras de marée mit la puce à l’oreille d’un establishment qui croyait alors détenir un pouvoir absolu d’orientation de l’opinion publique. Avec le soutien sans faille des grandes chaînes de télévision et de radio (y compris celles du secteur public), des principaux quotidiens nationaux (à l’exception de « L’Humanité ») et des grands News magazines, le OUI avait gagné d’avance. Seulement les Français ont écrit différemment la partition de cette belle mélodie. Quelques journalistes de France Télévision (et parmi ceux-ci des copains de Rénovation-démocratique) lancèrent, via le Web, une pétition contre le matraquage médiatique en faveur du OUI qui, en quelques jours, recueillit plusieurs dizaines de milliers de signatures. Ce fut l’amorce d’une incroyable fronde qui se solda par le résultat qu’on connaît. Le NON se construisit sur les sites des mouvements alternatifs et dissidents avant de prendre racine dans la réalité des réunions d’information, des meetings et des manifestations.

Quand David terrasse Goliath

L’establishment politique, économique et médiatique a bien senti le vent du boulet siffler à ses oreilles. Aujourd’hui, il est hors de question pour lui de voir ses puissants « outils de propagande », acquis à coups de centaines de millions d’euros, se faire voler la vedette par des « petits sites » Internet montés avec les moyens du bord (des sites qui, pour certains, réunissent des audiences considérables, comme celle de Bellaciao.org qui dépasse les 20 millions de visites depuis sa création en 2002). Hors de question aussi pour l’establishment de voir les débats des élections de 2007 se jouer sur Internet et déserter les studios des chaînes de radio et de télévision, et les colonnes de la presse écrite. La déconfiture de 2005 a servi de leçon. Maintenant, ça suffit !

Les emmerdeurs de la Toile dans le collimateur

Alors que faire ? Surveiller ces emmerdeurs et, au moindre écart de conduite, les sanctionner ! Ainsi Bellaciao, comme Actuchomage, est sous la menace de sanctions judiciaires pour des affaires « anecdotiques » au regard de ce que s’autorisent les « décideurs » de l’establishment politique et économique. La traque aux « délits » est ouverte. Et elle est facile à mener car, finalement, les sites de la mouvance dissidente ne sont pas très nombreux. Prenez un thème comme le chômage et la précarité professionnelle, un exemple que nous connaissons bien ici. À l’unisson, les grands médias relaient sans prendre le moindre recul le satisfecit que s’accorde tous les mois (comme par miracle) le gouvernement. Ça commence généralement avec « Le Parisien » qui livre en exclusivité les derniers chiffres de l’INSEE, suivi invariablement par « Le Figaro » triomphant, TF1 complaisant, France2 confirmant... Le chômage baisse, soit, admettons ! Pour autant, tous les grands médias doivent-ils adopter la même grille de lecture des fanfaronnades gouvernementales ? N’apprend-t-on pas dans les écoles de journalisme à croiser les sources, à recueillir les avis contraires ? Visiblement cette méthode de travail n’est plus enseignée !

Qui a dit : « La France compte 12% de chômeurs » ?

Nous ne contestons pas la baisse statistique du chômage, nous la pondérons en la replaçant dans un contexte plus conforme aux réalités. Quel grand média a relayé les propos tenus par Jean-Pierre Revoil, Directeur général de l’UNEDIC, qui affirmait il y a quelques mois : « La France compte 12% de chômeurs » (si l’on tient compte des 400.000 DRE, ces chômeuses et chômeurs « Seniors » dispensés de recherche d’emploi en raison de leur âge, et donc non comptabilisés dans les statistiques officielles) ? Qui a relayé cette information capitale ? Sur les thèmes du chômage et de l’emploi, les grands médias sont devenus la voix de leurs maîtres : Jean-Louis Borloo et Dominique de Villepin. Et où trouve-t-on des analyses divergentes ? Sur Internet bien sûr ! Et, où plus précisément ? Sur la liste de diffusion d’AC ! (Agir ensemble contre le chômage), sur quelques blogs animés par des collectifs de chômeurs et précaires, et bien sûr, sur Actuchomage, le seul site d’information exclusivement consacré aux sujets de l’emploi et du chômage.

L’armada judiciaire appelée en renfort

Donc, les voix dissidentes sont, pour les autorités, facilement identifiables, « fixables » (comme on dit dans le jargon policier). Et si ces voix se font un peu trop insistantes, au moindre écart, l’armada judiciaire se charge de les remettre dans le « droit chemin ». Les faucheurs volontaires d’OGM (organismes génétiquement modifiés) ont connu ces mésaventures. Aujourd’hui, la Justice a trouvé la parade pour les contraindre à réfléchir à deux fois avant d’engager une action : la sanction financière dissuasive. Ainsi a-t-on vu Noël Mamère et Gilles Lemaire condamnés, en début d’année, à 200.000 euros de dommages et intérêts ; de quoi calmer les ardeurs des militants les plus convaincus !

Greenpeace tire son épingle du jeu

Dans ce contexte d’étouffement médiatique et financier de la mouvance contestataire, Greenpeace a su gagner une bataille, celle qui l’opposait au ministère de la Défense sur le fameux dossier « Clemenceau ». Mais Greenpeace tire sa force de frappe (et son autonomie) de son réseau international. Si le champ d’action de l’organisation écologiste était réduit au seul territoire français, elle n’aurait pu mener sa croisade victorieuse. Et Greenpeace en sait quelque chose, elle qui s’est vue récemment interdire l’accès au port de Marseille pour y mener sa campagne de sensibilisation sur l’épuisement des stocks de thons rouges. Et puis, surtout, rappelons-nous de 1985, année où le Rainbow Warrior fut coulé dans le port d’Auckland par des agents de la DGSE. Tout un symbole !

Nous sommes dans la ligne de mire

En résumé. Les actions de la mouvance contestataire à laquelle nous appartenons se heurtent à une forte inertie, qu’il s’agisse de celle des « décideurs » des médias et de l’économie sur les thèmes de l’emploi, du chômage et des inégalités, ou de celle de la classe politique, sur celui de la Rénovation démocratique. Nous pensons que nous sommes dans la ligne de mire de certains qui aimeraient nous réduire au silence en cette période pré-électorale (les répercussions de la lamentable affaire « Radiateur » en est une illustration). Nous sommes petits, sans moyens financiers, mais nos analyses dérangent car elles trouvent de plus en plus d’écho sur la toile, en étant relayées par des dizaines de réseaux amis. Nos sites comptent au nombre des derniers bastions de la dissidence et de la contestation, ils sont donc potentiellement en danger.

www.renovation-democratique.org

www.actuchomage.org

Messages

  • No passaran !
    je ne lisais plus les journaux depuis des années , mais avec le net j’ai pris gout à la politique .J’aime à me renseigner sur les opinions autres que celle de la pensée unique.J’ai retrouvé une certaine curiosité qui me fait aller chercher sur la toile des articles ,des photos , de bons mots.J’aime aussi l’idée de ne pas me retrouver toute seule à croire que le monde peut et doit changer et Bellaciao y est pour une grande part.

    vivement une sixieme republique ou les "elus ne le seront plus mais seront designés par tirage au sort, ou nous ne verrons plus les seigneurs de la politique avoir leur regent gardant la place au chaud et etre réelu malgré leur malhonneteté,
    ou il n’y aura plus de privilege (comme au temps des rois ),
    ou il n’y aura plus de pression exercée par les seigneurs de la guerre sur des idées qui ne sont pas les leurs ,à coup de finance , alors que des gens crevent de plus en plus de faim.
    ou le peuple vivra dans une vrai democratie ,c’est à dire le peuple gouverné par le peuple.

    Merci Bellaciao de me permettre de penser que d’autres pensent comme moi .
    Vous avez tout mon soutien.

  • Comment ne pas despèrer depuis 50 ans...!
    L’espoir est dur à mourir, serait peut etre la seule explication ?

    Il y a des lustres que ce que dènonce la "marginalité" devient de domaine public 10 ans plus tard.

    Et pourtant les dènonceurs sont toujours et de façon perenne, montrè du doigt comme des rèveurs quand ils sont sympas, comme des agitateurs quand ils ne le sont pas !

    Et M. Toutlemonde qui ne lit pas le journal, ni il y a 50 ans ni aujourd’hui, M. Toutlemonde, qui donc ne peut pas avoir de mèmoire, continue d’èlire les manipulateurs de gauche comme de droite.
    Il continue à se prosterner devant les puissants qui le prennent donc aussi par dèrrière....

    Quand donc y aura-t-il des citoyens libres en majorité ?

    Hirondelle

  • Je pense aussi que c’est un vrai problème que tous les médias "visibles" (télés , journaux) soient détenus par de grands groupes financiers.

    Au départ, certains libéraux sincères pensaient que la concurrence pouvait garantir la diversité des opinions, Mais les grandes vagues de fusions entre groupes remet completement cet argument en cause.

    Je prend un exemple, un article de Libération concernant Cuba, daté du 29/08/2006.

    Cet article insiste sur le fait qu’il n’y a que des journaux d’états ou des télévisions d’états, et ironise sur le fait que seuls les touristes peuvent donner des informations fiables sur la situation de Cuba.

    L’auteure de cet article ignore ou fait semblant d’ignorer que son journal, comme tous les journaux en France, ne peuvent plus éditer d’articles qui mettent violemment en cause les intérets des sociétés qui financent par la publicité la société qui l’emploi.

    Par exemple, l’absence totale d’articles critiques contre l’énergie nucléaire est vraiment impressionnante en France, tout comme l’absence d’articles qui dégomment les grandes banques ou les grandes sociétés pétrolières.

    On pourrait dire à cette journaliste ; que disent les touristes de ce qui se passe en France ?
    Que pensent-ils de Cachan, de Juppé, de Chirac ?

    une certaine absence de voix extérieures devrait alerter énormément ces journalistes professionnels, qui se focalisent sur leurs obsession (la "dernière" dictature communiste), mais qui se s’interrogent pas sur le silence intérieur sur des questions qui nous concernent directement.

    je donne un exemple concret de ce qui est non pas de la désinformation, mais de la non-information volontaire :
    Dans ce même libé du 29/08/2006, il y a un article assez intéressant concernant l’energie solaire.
    Il n’y a pas une seule ligne qui indique que le groupe pétrolier TOTAL a acheter les licences en france concernant cette nouvelle energie, ce qui lui permet de controler actuellement son absence de développement, et de lui garantir dans l’avenir le controle des bénéfices éventuels de ce nouveau secteur.

    Dans une presse libre en France, il y aurait un article qui poserait la question ; que fout TOTAL en ce qui concerne l’énergie solaire ?

    Mais cela foutrait en colère les annonceurs.

    A mon avis, ceux qui sont vraiment en danger, c’est les journalistes qui continuent à collaborer à un tel système. Ils seront de plus en plus imprimés, et de moins en moins lus.

    jyd.

    • Et à terme, on ne verra même plus l’utilité d’embaucher des journalistes, puisque de toutes façons, ils disent tous la même chose. Le libéralisme qu’on croyait porteur de libertés en matière de penser, d’entreprendre, s’avère complètement faux. C’est la pensée unique, pour ne pas dire la non-pensée, c’est la recherche du monopole mais dans le privé, qui nous prive de la liberté de choix. C’est le contrôle social de tous les côtés (caméras cachées dans les rues, les magasins, au travail, sur les routes, dans les trains, dans le tramway...), jusque chez nous où les associations de quartier sensées les animer font leur petit rapport mine de rien.
      Alors contrôler Internet, dernier bastion de liberté, pas comme le téléphone à cause d’écoutes possibles, tente les politiques autoritaires et malveillants. Internet, c’est une soupape de sécurité, qui s’il est brimé, risque de faire peter la cocotte comme en 1789, ou en 1968. C’est vital pour les citoyens d’avoir un espace de liberté. Il est fondamentalement impensable que des hommes, fussent-ils dirigeants politiques, se permettent de nous souquer notre liberté de penser, de s’exprimer et de se déplacer.

    • "c’est vital da’voir un espace de libertè..." si cet espace ne sert que de soupape, ne vous en faites pas on vous le laissera, c’est vital pour que rien ne change aussi.

      Non ça ne suffit pas un espace de liberté, il faut la possibilitè de dènoncer MASSIVEMENT, de dènpncer les enjeux, d’en dèbattre et donc de crèer des opinions qui ne soient pas seulement des reactions, comme le vote sur la constitution, mais ègalement des propositions de changement de MASSE.

      hirondelle

  • bonjour, intéressant cet article et le passage sur les chiffres du chômage m’éveille une question, ou plutôt un réponse si possible à ma question " une rumeur circule :l’émission Arrêt sur Image serait supprimée à la rentrée motif : représailles pour la diffusion de l’émission concernant les chiffres du chômage Qu’en est-il ? si oui Pauvres de nous !!!

    Mamy Sam

  • Internet n’est pas seulement un dernier lieu de résistance, c’est également un lieu de contre-offensive. Et c’est ainsi qu’il nous faut penser cet espace immense, en passe d’être dominant par rapport aux autres médias.

    Aussi il nous faut certes défendre ses libertés, l’acces le plus aisé possible, le développement et la mise à disposition planêtaire accessible aux populations de cet outil, mais également developper des usages qui ne soient pas sous contrôle de la sphère marchande.

    Au centre de ces batailles : l’interdiction de toutes les lois liberticides envers le net (de la DADVSI aux lois permettant, de façon directe ou détournée, de mettre en cause la liberté de parole, la liberté des sites, que ce soient par des contraintes judiciaires, des harcellements financiers ou des pressions..), avec mouvements et pressions sur les élus, les groupes politiques pour que des batailles en faveur de la liberté du net prennent toute leur ampleur.

    C’est une redite, mais les groupes politiques ne sont pas assez précis sur la liberté d’expression sur le net, voir liberticides non avoués. Il s’agirait qu’ils évoluent là dessus. Ils ont toujours un regard liberticide, toujours hautain et paternaliste, "concèdant", ce qu’ils estiment être leur pré carré. Ils ne veulent pas énoncer clairement des grands principes de liberté et d’acces reel à ces libertés pour tous, considerant les populations comme inaptes à s’auto-réguler là dessus. Il s’agit bien de les faire évoluer.

    Il y a eu des attaques contre beaucoup de sites, il y aurait eu l’intervention de fonctionnaires d’états brutaux et criminels essayant de faire des attaques de saturation contre des sites de liberté, il y a les lois marchandes DADVSI de soumission du net à une dizaine de grands groupes marchands mondiaux qu’un parlement indigne a voté, il y a les propos étranges, délirants et inquietants sur un journalisme agréé et tamponé (officiel ?) sur le net qu’un ministre français dangereux a proféré, il y a eu l’acceptation aux USA par un vote honteux que des fournisseurs de moyens aient droit à controler les contenus pour les exploiter financierement, il y a les bruits de bottes contre le net que les ministres européens organisateurs de paranoias anti-terroristes font peser sur le net en Europe, il y a les grands campagnes des médias classiques qui bombardent régulierment le net en faisant les poubelles...
    Une série d’attaques se menent, à repousser en nous appuyant sur nos convictions.

    Deuxieme élement, la socialisation du net par la mise en place d’un réseau gratuit, incontrolable par l’état, financé par l’impot pour rendre gratuit, partout, l’acces au net à très haut débit.

    L’enjeu qui consiste à rendre incontrolable par des autorités, par un parti, par un état, par une ou des entreprises publiques ou privées (organisations anti-democratiques par essence), les possibilités d’expression les plus larges est très important.

    De grandes lois pourraient être taillées sur ces principes de liberté et d’acces réel à ces libertés. A nous de les defendre.
    L’absence de grands principes, de lois claires en ce sens , crée l’espace necessaire pour étrangler la liberté sur le net comme le montrent une série de pressions et d’attaques contre des sites du net, portant à coeur d’apporter des informations non officielles mais souvent bien plus réelles que bien des mensonges médiatiques, de harcellements financiers, etc. L’exemple de Bellaciao qui essuie une série de dangers en ce moment est édifiant sur cette absence de lois garantissant solidement les libertés sur le net.

    Au delà des défenses de tel ou tel site , des batailles immensement importantes de defense de l’existant, c’est une bataille pour la liberté interpellant l’ensemble de la société et les forces politiques qui nous attends.

    Pour ce qui est des conditions materielles de l’acces reel à tous de la liberté d’expression, les coûts ne devraient pas être gigantesques, du moins beaucoup moins importants que ceux supportés pour nourir des entreprises privées.

    Un seul pays en Europe suffirait à couvrir et à offrir celà à toute l’Europe , même si les autres états ne suivent pas....

    Combien de temps tiendraient les autres états si un seul état comme la France balayait une zone gratuite de 50 km au delà de ses frontières d’acces libre en Wimax ou une autre mouture à haut débit ?

    Très haut débit partout, gratuité partout (socialisation des coûts), libertés totales d’expression, ça vaut bien ITER et l’ESA. Récupération des licences concédées aux entreprises privées sur le domaine public des ondes . Développement et aides financières aux projets de recherche sur un réseau auto-structuré .

    Mais d’abord, defense de Bellaciao, d’Actuchômage !
    Vive la liberté !

    Copas

  • ON TROUVE SUR CE SITES DES ARTICLES INTROUVABLE DANS LES JOURNAUX QUI NE SE LISENT PLUS - ALORS JE SUIS AVEC VOUS - RESISTANCE !!!!

  • Bonjour,

    Il est donc devenu vital de rendre les médias indépendants des pouvoirs politique et économique.

    Il nous faut un réforme de la Constitution qui interdise aux marchands d’armes de posséder des organes de presse, qui rende les employés majoritaires dans les conseils d’administration des médias, qui rende démocratique la composition du CSA, etc.

    Nous ne sommes pas en démocratie, il faut que nos institutions évoluent.
    Il ne faudra voter aux présidentielles que pour un candidat qui propose cette évolution.

    Voir à ce sujet le très bon site d’Etienne Chouard.

    Cordialement, Jacques.