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LE COLLECTIF BELLACIAO SE REJOUIT DE L’ARRET DE LA COUR DE CASSATION POUR DENIS ROBERT

Publie le dimanche 6 février 2011 par Open-Publishing
4 commentaires

Dans l’affaire qui opposait Denis Robert à Clearstream, le Collectif Bellaciao a pris connaissance de la décision de la Cour de Cassation qui a cassé la décision de la Cour d’appel de Paris, en relevant "l’intérêt général du sujet traité et le sérieux constaté de l’enquête".

Après dix ans de procédures contre Denis Robert pour un documentaire diffusé sur Canal+ en mars 2001, intitulé "Les dissimulateurs", ainsi que pour deux de ses ouvrages, "Révélation$" et "La Boîte noire", relatives à la société luxembourgeoise Clearstream, justice est enfin rendue.

Nous espérons que compensation sera accordée à Denis pour le calvaire que sa famille et lui ont enduré pendant dix ans, que ce jugement sera publié partout, et que l’on laissera désormais Denis Robert tranquille.

Nous sommes des milliers à avoir toujours cru en Denis Robert, à n’avoir jamais douté de la qualité et du sérieux de son travail.

Nous nous réjouissons avec toutes celles et tous ceux qui l’ont soutenu,et nous le remercions encore des risques énormes qu’il a pris pour faire son travail d’information pour le public.

Ces décisions de la Cour de Cassation n’effacent pas le système bien-sur, mais sont néanmoins une claque magistrale à un système pourri et corrompu qui a voulu faire passer la victime pour le bourreau.

C’est un souffle d’air frais pour toutes celles et ceux qui luttent pour la vérité et qui luttent contre le capitalisme.

BRAVO DENIS, NOUS SOMMES HEUREUX POUR TOI.

Le Collectif Bellaciao.

Photo : le passeport de Denis Robert publié sur son blog

Messages

  • ... Attendu que M. Robert ayant consacré à la société
    luxembourgeoise Clearstream banking un premier livre intitulé “Révélations”
    publié le 28 février 2001 dans lequel il dénonçait les dérives du système de
    compensation bancaire mis en place et géré par la société Cedel devenue
    Clearstream banking, a rédigé un autre ouvrage intitulé “La boîte noire“ publié
    par les éditions “Les Arènes” en janvier 2002 ; qu’estimant que certains
    passages du livre portaient atteinte à son honneur et à sa considération, la
    société Clearstream banking a recherché la responsabilité de M. Robert, de
    M. Beccaria éditeur et de la société Editions des Arènes sur le fondement des
    articles 29 et 32 de la loi du 29 juillet 1881 ;

    Attendu que pour refuser le bénéfice de la bonne foi à l’ auteur
    l’arrêt qui a relevé qu’il était légitime pour M. Robert d’analyser ce qu’il qualifie
    de “dérive du système financier international” et d’étudier le fonctionnement de
    l’une des plus importantes centrales internationales de compensation
    financière et qu’aucune animosité personnelle à l’égard de cette société n’était
    démontrée a retenu que l’enquête réalisée ne confortait pas les imputations3
    litigieuses et que l’auteur n’avait pas observé la prudence et la mesure
    nécessaires dans l’expression ;

    Qu’en statuant ainsi, quand l’intérêt général du sujet traité et le
    sérieux constaté de l’enquête, conduite par un journaliste d’investigation,
    autorisaient les propos et les imputations litigieux, la cour d’appel a violé les
    textes susvisés ;

    Et vu l’article L. 411-3 du code de l’organisation judiciaire ;

    PAR CES MOTIFS, et sans qu’il y ait lieu de statuer sur les autres
    moyens :

    CASSE ET ANNULE, dans toutes ses dispositions, l’arrêt rendu
    le 16 octobre 2008, entre les parties, par la cour d’appel de Paris ;

    Dit n’y avoir lieu à renvoi du chef des demandes formées par la
    société Clearstream banking ; ...

  • sur le blog de Paul Moreira

    dix ans

    Pendant dix ans, Clearstream s’est acharné sur un journaliste, Denis Robert, dont j’avais diffusé l’enquête dans 90 minutes. Dix ans de procès, d’huissiers, de notes salées à régler aux avocats. Canal Plus l’a soutenu. Certains journalistes l’ont lâché. D’autres l’ont lynché. Certains lui sont restés fidèles. Je me suis souvent inquiété pour lui. Beaucoup de pression pour un seul homme.

    Mais il est solide le Denis.

    Aujourd’hui, la justice de notre pays vient, en dernière instance, en cassation, de mettre fin à ses soucis (et aux miens dans une moindre mesure car j’étais co-inculpé dans l’un des procès...).

    L’enquête était sérieuse et le public méritait d’être informé sur cette banque des banques dont personne n’avait entendu parler jusqu’alors.

    Pour arriver à cette décision de justice (et je crois que le terme n’a jamais été aussi légitime) il aura fallut affronter la puissance financière d’une multinationale de la banque. Des centaines de milliers d’euros de frais de justice. Voilà pourquoi il sera toujours plus facile de dénoncer les petits caïds de banlieue que les circuits de la finance.