La stratégie mise en œuvre depuis 2007 de confinement du Hamas comme de l’Autorité palestinienne à la gouvernance de la bande de Gaza et des territoires occupés, s’est révélée fortement dégradée par les conditions de plus en plus difficiles imposées par les derniers gouvernements israéliens et l’indifférence internationale à l’exigence de reconnaissance du droit à l’autodétermination des Palestiniens. Ce massacre est une réaction à la stratégie israélienne d’endiguement des mouvements de résistance, devenue insoutenable à la fois pour le Hamas et pour la population palestinienne enfermée dans cette bande de terre devenue prison à ciel ouvert.

Les dirigeants du Hamas à sa fondation pensaient qu’au lieu de résister à la force d’occupation par la force et le terrorisme, il fallait se concentrer sur l’islamisation. Ces Frères musulmans ont investi dans le développement d’infrastructures pour l’éducation, les fondations caritatives, des centres de soins et d’autres formes d’aide sociale fondées sur les valeurs islamiques.

Au cours des années 1980, un changement s’est opéré. Les résistants palestiniens ont commencé à se mobiliser activement contre les forces d’occupation israéliennes. Dans la bande de Gaza en particulier, un groupe dissident, le Jihad islamique, a pris l’idéologie des Frères musulmans à contrepied, il a déclaré que le seul moyen de s’opposer était la lutte armée. C’est en 1987, avec le début de la première Intifada, que la transformation du Hamas en un mouvement engagé dans la résistance à l’occupation s’est opéré. C’est devenu un engagement sans compromis en faveur de la lutte armée à laquelle l’OLP et le Fatah semblaient avoir renoncé avec la signature des accords d’Oslo en 1993.

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