Parfois, j’entends certain traiter le NPA ou Lutte Ouvrière « d’idiot utiles du capitalisme », alors que ces partis qui ont du mal à atteindre 2% au niveau national, n’ont aucun élus régionaux ou nationaux et n’ont pas les réseaux pour pénétrer les sphères économiques, politiques ou médiatiques. Alors, les affubler de ce sobriquet est … idiot. Le PS et EELV par contre, possèdent toutes les qualités requises pour prétendre à ce titre, ils ont des élus, des mairies, un poids politique certain, les réseaux appropriés, se prétendent de gauche, mais ne remettrons jamais en cause le capitalisme. L’extrême droite est au-delà de cette dénomination, car sous un discours antisystème c’est en réalité « la roue de secours du capitalisme », Mussolini, Franco, Hitler, Pinochet en sont les exemples les plus parlant, plus prés de nous, Orban, Bolsonaro, Méloni et récemment Javier Milei en Argentine, prouvent que le capitalisme n’a rien à craindre lorsqu’ils arrivent au pouvoir. Si j’osais, je dirais que les « idiots utiles » sont les pauvres bougres qui ont voté pour eux en espérant du changement. Lorsqu’il est en trop grande difficulté, le capitalisme décide, parfois, de passer le relais à l’extrême droite pour gérer les affaires courantes et remettre de l’ordre. Si demain la Grande Bourgeoisie le décide, Marine Le Pen sera présidente de la République Française.

Quoi que l’on pense du NPA ou de LO, notamment sur les questions de politique étrangère et géopolitiques, et dont moi-même je suis très critique comme je l’ai présenté dans un récent article, dire qu’ils sont des idiots utiles du capitalisme, c’est bien de cela que l’on parle, est une manipulation et un mensonge. Dans le programme de ces partis l’on retrouve les questions de base, qui remettent en cause les fondements même du capitalisme. Premièrement : Qui doit diriger le travail ? Deuxièmement : Qui doit posséder les moyens de productions ? Troisièmement : Qui doit décider de la répartition des profits ? De manière générale, suivant les réponses que vous donnez à ces trois questions, vous vous positionnez sur votre rapport à la défense du système en place. C’est le test idéal pour débusquer les véritables soutiens du capitalisme.

Faisons un petit tour du spectre politique français. Les macronistes et la droite sont capitalistes. Le PS et EELV sont capitalistes. La France Insoumise est le type même du parti réformiste, c’est-à-dire qu’ils se rendent compte que le système est à bout de souffle, et qu’ils font faire leur possible pour essayer de colmater les plus grosses brèches avant que tout ne s’écroule. Pour faire une métaphore, si le système était au départ un joli habit, il s’est sérieusement détérioré au fil du temps, et au lieu de le changer, les réformistes préfèrent le raccommoder, y coudrent de jolies pièces de tissus, le laver, le relaver en espérant le prolonger cahin-caha le plus longtemps possible. Mais un jour, l’habit tombe en poussière et l’on va se retrouver tout nu ! Quant à l’extrême droite, elle attend patiemment son tour. Plus la situation se dégrade et plus elle se rapproche du pouvoir. Dans notre démocratie libérale, aucun candidat qui remettrait en cause le système capitaliste ne peut atteindre le deuxième tour de l’élection présidentiel.

Aucun, je dis bien aucun, des partis que je viens de vous présenter ne remettra en cause la main mise de nos oligarques sur l’économie, la finance et les médias, et donc sur notre système économique qui restera : le capitalisme ! Alors, avant de raconter, bêtement, n’importe quoi sur les partis dit d’extrême gauche ou de gauche radicale, lisez, écoutez ce qu’ils disent. Oui, tout n’est pas parfait, mais c’est une bonne base pour commencer à réfléchir différemment. Bien sûr, si les analyses des « experts » qui sévissent dans les médias vous suffisent, je ne peux rien pour vous. Mais l’on ne peut juger que ce que l’on connait, sinon ce n’est rien d’autre que du commérage et de la mauvaise foi. A ce propos, que propose l’extrême droite au point de vue économique et social ? Avez-vous lu son programme ? Non ?… C’est ballot !

Ah oui, je ne vous ai pas parlé du PC, c’est que mon optimisme, ou ma naïveté, fait que j’espère qu’il redeviendra un grand parti populaire, force de proposition et d’espoir, capable de mobiliser les foules et de former ses militants… Je sais, je rêve, et pourtant, il n’y a pas beaucoup d’alternativ