Elle était l’archétype de la chanteuse engagée, de gauche, de tous les combats : contre la guerre au Vietnam, contre le régime de Pinochet, contre l’Amérique de Reagan, contre la politique de Giscard d’Estaing. Mais on ne saurait réduire Catherine Ribeiro, née à Lyon en 1941, aux luttes sociales et politiques. Peu de femmes dans la chanson francophone ont chanté l’amour avec une telle force. ’T’aimer jusqu’à ce que la force de t’aimer me manque’ vaut tous les poings levés du monde tant cette chanson exprime la force de l’amour, transcendant.

Avec le groupe Alpes, Catherine Ribeiro blindait les salles dans les années 70. Snobée par les médias, elle était un poids lourd du show-biz, aux côtés de Alan Stivell, Maxime le Forestier et Sardou.

A partir de la fin des années 80, elle délaisse le rock progressif pour reprendre les classiques de la chanson française : Jacques Brel, Edith Piaf, Gérard Manset, Anne Sylvestre, Félix Leclerc, elle sublime leurs chansons devant un public large et renouvelé dans toute la France, en Belgique, en Suisse jusqu’au Brésil, à São Paulo.

Elle renoue avec la formation Alpes le temps de quelques concerts entre 2008 et 2009 avant de s’isoler du monde pour des raisons personnelles.

Ces dernières années, de nombreux artistes lui rendaient hommage en interprétant ses chansons, en la citant comme un modèle : Dominique A, Sofia Portanet, Jann Halexander, Vincent Dupas.

Catherine Ribeiro nous a quittés le 23 août à Martigues.