Bellaciao
Solidarité avec l’étudiante iranienne
La LDH appelle au rassemblement du mardi 5 novembre 2024, à 17h, devant l’université de la Sorbonne, place du Panthéon à Paris.
En moins de 24h, une vidéo qui nous vient de l’université des sciences de Téhéran est devenue virale et a été partagée par des millions d’internautes à travers le monde.
On y voit, une étudiante, fière et digne, faire face à deux patrouilleurs de la police des mœurs sur le campus après qu’elle ait été agressée par eux et ses vêtements déchirés pour un voile prétendument « mal ajusté ».
En guise de protestation et dans un geste de résistance qui force l’admiration, l’étudiante s’est alors dévêtue, crime passible de prison voire de mort en République islamique, et affrontant les autorités, a déambulé devant ses camarades et les forces de sécurité en sous-vêtements. Elle a été immédiatement arrêtée, battue et incarcérée, les médias d’Etat iraniens qualifiant son acte de « terrorisme ».
Cet acte de bravoure nous rappelle qu’en théocratie, les femmes et les minorités de genre font quotidiennement face à un double harcèlement de rue. De la part des hommes, comme partout dans le monde, mais aussi et surtout de la part de la structure du pouvoir misogyne, autoritaire et religieux et de son impitoyable police des mœurs chargée de faire appliquer les lois patriarcales et de domination qui instituent la tutelle du mari et du frère, contrôle les corps des femmes et des minorités de genre, au nom de la chasteté et de la pudeur, les spolient économiquement et les évince des plus hautes fonctions sociales, économiques et politiques.
En tous lieux, des femmes sont tuées, abusées et dominées par misogynie toujours, par despotisme parfois, et son bras armé, la tyrannie religieuse.
Jina Mahsa Amini n’est pas morte pour une mèche de cheveu. Jina Mahsa Amini a été tuée, en République islamique, parce que c’est une femme.
Moumita Debna, jeune médecin, n’a pas seulement été violée et laissée pour morte après son service dans l’Inde de Modi. Moumita Debna a été tuée, dans les rues de Calcutta, parce que c’est une femme.
Plus près de nous, Gisèle Pelicot, aussi, aurait pu mourir, assommée des drogues que lui administrait son époux. Gisèle Pélicot a été livrée, toute entière, à des prédateurs et abusée parce que c’est une femme.
En solidarité féministe avec cette étudiante iranienne et pour qu’aucune femme n’ait jamais à se dresser seule face à ses bourreaux, nous, féministes, syndicalistes, étudiant-e-s, militant-e-s des droits humains, artistes, citoyen-n-e-s engagé-e-s, élu-e-s appelons à une action de mobilisation :
Rassemblement le mardi 5 novembre 2024, à 17h, devant l’université de la Sorbonne, place du Panthéon à Paris.
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