Saint-Jean-du-Gard, Salle Stevenson. Pour ces 19es Rencontres autour du film documentaire, nous avons invité Dounia Wolteche-Bovet et Pierre Carles, une réalisatrice et un réalisateur qui illustrent chacun-e une écriture autant personnelle que singulière d’un cinéma documentaire engagé. Outre leurs propres films, ils présenteront d’autres films qu’ils souhaitent nous faire découvrir. Tous les films seront suivis d’un échange avec le public.

VENDREDI 4 AVRIL
19H00. OUVERTURE ET PRESENTATION DU PROGRAMME
19H30 RENCONTRE AVEC YVES AUBIN DE LA MESSUZIERE
20H30 POT D’ACCUEIL
21H00. « NO OTHER LAND »
SAMEDI 5 AVRIL
de 14h à 21h avec DOUNIA WOLTECHE-BOVET
DIMANCHE 6 AVRIL
de 10h30 à 22h avec PIERRE CARLES et PHILIPPE SIMON

VENDREDI 4 AVRIL

19H00. OUVERTURE ET PRESENTATION DU PROGRAMME
19H30 RENCONTRE AVEC YVES AUBIN DE LA MESSUZIERE
En introduction au film « No other land ».
Yves Aubin de la Messuzière a été engagé plus de quarante ans sur le dossier israélo-palestinien, du conflit de Septembre noir en Jordanie (1970) jusqu’à la mission de contact à Gaza confiée par le Quai d’Orsay (2008). Son dernier livre, Gaza, analyse d’une tragédie (éd. Hémisphères) est sorti en septembre 2024.

20H30 POT D’ACCUEIL
21H00. « NO OTHER LAND »
Film de Basel Adra, Yuval Abraham, Hamdan Ballal, Rachel Szor (Norvège Palestine, 2024, 1h35)
Depuis plus de 5 ans, Basel Adra, activiste palestinien en Cisjordanie, filme l’expulsion de sa communauté par l’occupation israélienne qui détruit progressivement les villages et chasse ses habitants. Il rencontre Yuval, journaliste israélien, qui le soutient dans ses démarches. Une amitié inattendue voit le jour. Ce film réalisé par un collectif palestino-israélien de quatre jeunes militants a été réalisé comme un acte de résistance créative sur la voie d’une plus grande justice.
Prix du meilleur documentaire à la Berlinale 2024, Festival international du film de Berlin.
Programmation CINECO.

SAMEDI 5 AVRIL

14H00. « LES RACINES DU BROUILLARD »
Film de Dounia Wolteche-Bovet (Belgique, 2009, 53 mn)
Une côte au loin, une arrivée en bateau, et un chant, complainte lointaine. En quelques plans, le projet du film : une traversée, ici d’une rive de la Méditerranée à l’autre. Celle d’Axelle, venue une première fois en 1962 comme jeune institutrice au lendemain de l’indépendance en Algérie. D’une rive à l’autre et d’un temps à l’autre aussi, dans un geste de fidélité à un ami connu alors, Ali, récemment disparu. Fidélité à l’ami et aux idéaux de l’Indépendance, aux êtres qui l’ont rêvée et conquise.
En présence de la réalisatrice.
En présence de la réalisatrice.

17H45. « LA LANGUE DU FEU »
Film de Tarek Sami (Algérie-France, 2024, 1h44)
« Il faisait nuit en moi. Quelque part dans le monde mon être intérieur se fendait en deux, l’un cherchait son lieu dans le sud, l’autre cherchait son antre dans le nord. Entre les deux pôles, des graduations de lumière sur les visages de ceux que je suivais, des nomades d’un monde qui ne tourne plus rond. Leur rencontre entretient le feu de la vie. »
En présence du réalisateur.

20H00. RESTAURATION.
La paella, le velouté de châtaignes et autres mets d’André et son équipe.
21H00. « LES HERBES FOLLES »
Film de Dounia Wolteche-Bovet (France, 2019, 1h16 mn)
« Enceinte, je filme Axelle, ma mère, qui finit sa vie au bord de l’océan. Ma fille va naître à la maison. Axelle ne veut pas mourir à l’hôpital. Accouchements hors structures, grossesses non désirées, avortements illégaux, les
récits d’Axelle sont des chemins où puissance de vie et puissance de mort sont inséparables. »
En présence de la réalisatrice.

DIMANCHE 6 AVRIL

10H30. CE QUI SE JOUE ENTRE FICTION ET DOCUMENTAIRE
Conférence illustrée par Philippe Simon, critique de cinéma, programmateur et réalisateur de films documentaires.
Très souvent l’histoire du cinéma s’écrit selon une opposition facile qui privilégie la fiction au détriment du documentaire. Ainsi les petites scénettes de Méliès sont du cinéma, les vues des Frères Lumière ne le sont pas. Pourquoi ? A partir de nombreux extraits de films, cet exposé va essayer de comprendre ce qui se cache derrière un tel parti pris. Et ce faisant proposer une approche du cinéma ou création et résistance ont toute leur importance.

12H00. PETITE RESTAURATION.
14H00. « GUERILLA DES FARC, L’AVENIR A UNE HISTOIRE » Film de Pierre Carles (France, 2024, 2H22)
Sous les auspices de Canaguaro, la fiction de Duni Kuzmanich sur les guérillas des années 50, et de Rio Chiquito, le documentaire de Jean-Pierre Sergent et Bruno Muel sur la naissance des FARC, retour sur un demi-siècle de vie dans le maquis colombien. Filmés sur 10 ans, les hommes et les femmes qui ont pris les armes dans un contexte
de grande violence sociale racontent la vie de combattants et leur sortie compliquée du maquis.
En présence du réalisateur.

17H30. « FAINÉANT-ES »
Film de Karim Dridi (France, 2024, 1h40)
Nina et Djoul, copines inséparables, sont expulsées de leur squat. Elles reprennent alors la route à bord de leur vieux camion avec une soif de liberté et la volonté de faire de la vie une fête. Rencontres impromptues, travail saisonnier, concerts, joyeuses subversions, quelques galères mais surtout beaucoup d’aventures rythment désormais la vie nomade de ces deux amies.

19H30 : RESTAURATION.
Soupe et autres mets à petits prix d’André et son équipe
20H30. « GEBE, ON ARRETE TOUT, ON REFLECHIT »
Film de Pierre Carles (France, 2020, 56 mn)
Dans la bande dessinée L’An 01, Gébé avait imaginé au tournant de 1970 un moment historique fort singulier : soudain, "on arrête tout, on réfléchit...". Dans quel but ? Prendre le temps de redéfinir nos besoins et désirs, puis revisiter de fond en comble le régime de production des biens et produits. "Et c’est pas triste", comme le montre le film éponyme réalisé par Jacques Doillon. On y découvrait les formes revêtues par cette utopie de décroissance joyeuse et décomplexée. En 1972, ce ne sont pas les artistes et saltimbanques mais les industriels et scientifiques du Club de Rome qui, s’appuyant sur le rapport Meadows, amenaient médias et politiques à questionner la pertinence de la croissance économique.
En présence du réalisateur.

22H00. « LES ARBRES MEURENT DEBOUT »
Film de Ronan Kerneur et Fany Fulchiron (France, 2021, 62 mn)
Au Mexique, la petite ville de Cherán est menacée par des trafiquants de bois qui pillent ses forêts et terrorisent ses habitants. Des villageois disparaissent, des arbres sacrés sont abattus, l’État reste silencieux. Cherán, menée par un petit groupe de femmes, décide de se rebeller. Ce combat la mène sur le chemin de ses traditions ancestrales purépechas.

Renseignements : maison.mazel@gmail.com www.abrahammazel.eu
Facebook : Association Abraham Mazel
06 03 39 47 77