Juste une question de grammaire.

18 novembre 2021, par jy.D 3 coms

Juste une question de grammaire.

Dans un magasin de proximité, on me pose souvent la question :

Une baguette en plus ?

Je n’imagine pas vraiment le caissier me dire :
« iel voudra une baguette en plus ? »

En fait, tout est une question d’usage.

Et il y a eu toujours un fossé entre le parler et l’écrit.

A tous les Z de la vraie France, je rappelle que le Latin a été l’équivalent de l’anglais pendant plusieurs siècles.

Quand même l’empire romain est tombé, c’est l’écrit romain qui a dominé alors que personne, à part des spécialistes obscures, ne peuvent dire quelle langue usuelle parlait le peuple à l’apogée de l’empire chrétien.

Il parlaient une langue non écrite, mais comprise.

Une langue d’usage, pas une langue de dictionnaire.

C’est exactement comme l’anglais de nos jours, qui permet à une minorité de comprendre les textes de lois internationales, et qui sont ignorés de la grande majorité d’une humanité non anglophone.

Le français a eu son heure de gloire en Russie au 18eme Siècle.

Les nobles pouvaient parler une langue que le russe d’en bas ne pouvait pas comprendre.

Donc quand un pseudo débat sur le “iel” vient me gonfler alors que cela ne concerne
que la morte vivante académie française, je m’amuse.

Les gens parlent la langue qu’ils comprennent.

La langue d’entreprise est faite pour être incompréhensible pour le plus grand nombre.

C’est le Latin moderne, une marmelade indigeste qui n’a pas vraiment de point commun avec Oxford.

Les gens qui écrivent les dictionnaires sont un peu à l’ouest.

Car le parler vulgaire change trop rapidement pour pouvoir être catalogué dans un vieux livre.

La langue anglaise n’a pas de genre.

C’est très simple, le “the” n’est ni une couille ni une ovaire.

En allemand, c’est plus compliqué :
3 genres : Masculin, Neutre, Féminin.
Der, Das, Die.

Et en France comme d’habitude c’est incompréhensible.
Deux sexes opposés, Il ou Elle.

Mais l’usage va s’imposer.

Ce n’est ni l’académie française ni des groupuscules qui voudraient qu’on cause comme eux qui feront la loi.

Une langue vivante change, s’adapte, commet des fautes, mais l’important est que la langue soit comprise.

Le vrai débat est la lutte contre la puissance masculine.

Une preuve ?

Quelle est la différence entre un entraîneur et une entraîneuse ?

Quel est le féminin de chef ?

Pourquoi les nationalistes disent « mère patrie » et pas « père matrie » ?

Alors quand un homme pourra sortir dans la rue en mini jupe, sans être traité de pédé par des femmes fidèles aux traditions tauromachiques,

alors oui il y aura un changement.

Alors vous dites Louis XVI ou Louis 16 ?

L’important est que la lame soit bien aiguisée.

Commentaires

  • 19 novembre 2021, 09:23, par Pedro

    Oui... Si on veut... A la chute de l’Empire romain, on a parlé dans la future France une langue populaire (le roman) issue du latin et des langues préexistantes. Mais "iel" est tout sauf populaire. De même "le.a". On pourrait d’ailleurs dire que dans les deux cas, le masculin arrive en premier.
    En anglais il n’y a effectivement pas de genre sauf pour les hommes et les femmes, d’où he et she qui a priori n’impliquent pas une domination masculine. Contrairement, implicitement à iel et le.a (pourquoi pas plutôt eil et la.e ?).

  • 19 novembre 2021, 17:51, par jy.D

    En fait ce que je voulais dire, c’est qu’il est plus important de s’intéresser au fond qu’à la forme (grammaire).
    Tant que cogner sa femme en rentrant bourré à la maison laissera de marbre les voisins, il faut commencer par les laisser parler, "elles".

  • 21 novembre 2021, 09:10, par Thomas

    Laissons faire, de toute façon dans iel, c’est toujours le i qui est devant.
    Ah ah ah...

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