Faut les voir – bon, on ne voit qu’eux, sursauter d’indignation à chaque petit épisode de « violence », exigeant de tout ce que notre classe compte comme porte-voix plus ou moins fidèles, de s’excuser, de demander pardon, à genoux bien sûr, et de battre notre coulpe – en plus de tout le reste...

Ce Mercredi 3 Mai 2023, à 18h30 c’était L’Heure de l’mettre, et la saint cent jours, sur Radio Campus Lille, 106,6 Mhz, https://www.campuslille.com/

Il paraît qu’envers les types et les meufs qui incarnent le pouvoir de la bourgeoisie sur la société, et en particulier envers celui qui fait office de VRP pour tout le camp d’en face, il y aurait de la haine. C’est sûr. Mais ce qui ne se dit pas, le grand tabou, et qui fait moins de bruit qu’un cocktail Molotov, alors que les effets en sont 50 millions de fois plus dévastateurs, c’est la haine féroce que voue la bourgeoisie de ce pays à ceux qu’elle écrase.

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D’où vient cette haine ? Evidemment elle est le résultat de la lutte de classe, celle qui se pratique au quotidien. L’exploitation du travail, du vol caractérisé, il leur faut la nier, bien qu’elle soit ce gros nez au milieu de leur figure. Cette négation se traduit dans les fables du « dialogue social » et du fameux bateau où nous voguerions tous ensemble. Ce à quoi sont occupés des régiments de plumitifs et de commentateurs.

Mais l’appétit du bourgeois vient en se gavant, et bientôt, les fables du ruissellement sont rangées au placard. Après la négation du travail comme classe, et comme cette classe ne peut pas ne pas être, vient la haine de classe, sœur de l’assurance que rien ne peut arrêter le progrès du profit. Ou qu’il faut bien, si l’occasion se présente, écraser ce rien.

Désormais décomplexée, la haine, radicale, gouverne. Fièrement déconnectée du réel, sectaire, impatiente, violente. C’est la forme « gauchiste » de la droite.

« Jusqu’ici tout va bien » répètent-ils durant la chute. Elle doit durer cent jours, elle doit durer quatre ans, elle doit durer toujours. Mais ce qui compte c’est l’atterrissage. Et il aura lieu.

C’est l’heure de l’mettre !

L’heure de l’mettre