Bellaciao
Le 15 novembre : DEBLOQUONS-TOUT !
Depuis des semaines, un spectre hante la France : le spectre de la crise de régime. Ce spectacle, qui peut effrayer comme réjouir et inversement, se joue devant des millions de citoyen-nes médusés. Le plus saillant, c’est la dislocation en cours au sommet de l’Etat où Macron voit y compris ses affidé-es se retourner contre lui.

De plus en plus de monde comprend que le responsable de ce cirque est à l’Elysée et qu’elle n’est que le précipité d’une politique économique injuste au services des ultra-riches et des entreprises. Dans le même temps, la société civile continue vaille que vaille de fonctionner : les hôpitaux soignent, les cours se tiennent, les transports circulent et les commerces ouvrent.
Censure ou pas, menace de dissolution, présidentielle anticipée... Pour notre part, nous pensons que la meilleure chose n’est pas de se diviser autour de telle ou telle combinaison politique mais que le monde du travail, la jeunesse et les retraité-es prennent eux-mêmes leurs affaires en main : la suspension de la réforme des retraites, annoncée par le nouveau nouveau Premier Ministre, qui reste à confirmer cet automne tout comme la suppression des deux jours fériés du budget, qui demeure régressif sous maints aspects, sont le fruit du rapport de force, pour la première, de la mobilisation monstre de 2023 qui ne s’est jamais refermée et, pour la seconde, de celle du 10 septembre sans laquelle jamais l’intersyndicale n’aurait appelé au 18 septembre, encore plus fort en terme de grèves.
Alors que cette dernière est aux abonnées absentes depuis le flop de celle du 2 octobre, ses composantes, à commencer par la CFDT qui piaffe d’impatience de pouvoir discuter du passage à la retraite à points, se contentent de l’organisation à venir d’une énième conférence sociale.
Inutile de disserter si il s’agit là de victoires ou non : ces premiers reculs de la part d’un pouvoir qui s’est montré, par le passé, inflexible comme violent démontent qu’il est possible d’obtenir davantage ; transformons l’essai sans plus attendre !

A l’approche de la date anniversaire de la mobilisation des Gilets Jaunes, les collectifs qui ont contribué au succès de la journée de mobilisation du 10 septembre, née en dehors de tout cadre politique ou syndical, et qui aura fait chuté un gouvernement, appelle à remettre le couvert le 15 novembre prochain, cette fois-ci sous la forme d’une manifestation nationale dans les rues de la capitale.
Tout comme nous avons fait le choix d’appuyer la première, nous faisons de même pour celle-ci. Comme elle tombe un samedi, nous couvrons par un appel à la grève le personnel de nos secteurs d’activités de sorte qu’il puisse y participer. Nous appelons à ce que cette échéance, à même de débloquer une situation qui parait inexpugnable, soit préparée le plus largement possible en amont dans les assemblées générales qui se sont constituées depuis la rentrée mais aussi les syndicats, les associations et tous les cadres militants bien décidés à peser sur des budgets de l’Etat et de la Sécurité Sociale régressifs.
Plus largement, à tirer les droits sociaux vers le haut, nivelés depuis des années, promouvoir l’indispensable tournant écologique et que notre démocratie vermoulue évolue vers un modèle où celles et ceux qui travaillent, quelque soit leur origine, exerceront réellement le pouvoir à tous les niveaux de l’organisation sociale.
Prenons l’exemple sur nos voisin-es belges : contre un budget antisocial portée par un gouvernement de droite dure, iels étaient 140.000 à manifester hier à Bruxelles, y compris avec l’appui de leurs syndicats, soit un peu plus de 1 % de la population du pays. A l’échelle du nôtre, cela donnerait 800.0000 personnes dans les rues de Paris le mois prochain...
Pour ne pas se retrouver sous le poids d’une botte encore plus lourde, à pied, en car, en train ou en ballon, montons toutes et tous sur Paris le 15 novembre prochain !
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.