La Corée du Sud, souvent considérée comme l’une des démocraties les plus avancées d’Asie, traverse l’un des moments les plus sombres de son histoire récente. Ce qui était jusqu’à récemment considéré comme un modèle de gouvernance démocratique s’est transformé en un cauchemar autoritaire, le président Yoon Suk Yeol semblant avoir adopté des méthodes typiques des régimes dictatoriaux. Le prétexte ? Menaces présumées pour la stabilité nationale et accusations de collusion avec la Corée du Nord. La réalité ? Une tentative désespérée de conserver le pouvoir face à des scandales de corruption et un parlement prêt à le destituer.

La déclaration de la loi martiale : un coup d’État déguisé :

Hier soir, le président Yoon a choqué le monde en déclarant la loi martiale, la justifiant comme le seul moyen de « protéger la démocratie » contre une opposition qu’il accuse d’être infiltrée par les forces pro-Corée du Nord. Cependant, le moment et les modalités de cette décision laissent peu de doute sur les véritables intentions du président. Le Parti démocrate d’opposition, qui détient la majorité au Parlement, a récemment annoncé son intention d’enquêter sur les scandales de corruption impliquant à la fois le président et son épouse. La réponse de Yoon a été rapide et brutale : paralyser toutes les formes de dissidence en imposant l’état d’urgence.

Les mesures adoptées sont draconiennes :

 Interdiction des activités et manifestations politiques.
 Censure totale des médias et des publications.
 Arrestations sans mandat pour toute personne violant le décret de la loi martiale.
 Militarisation des rues, avec des véhicules blindés et des troupes patrouillant dans la capitale Séoul.
Un pays en crise : réactions et conséquences. L’impact de la loi martiale a été immédiat et dévastateur :
 Le won sud-coréen s’est effondré, signalant la panique sur les marchés internationaux.
 Des manifestations massives ont commencé à Séoul, avec des milliers de citoyens appelant à la démission et à l’arrestation du président.
 Opposition en ébullition : des députés ont tenté de franchir les barrières érigées par les militaires pour empêcher l’adoption de la loi martiale, mais beaucoup ont été arrêtés sur place.
 La confiance institutionnelle brisée : le chef de la police et certains officiers supérieurs de l’armée ont refusé de suivre les ordres, créant ainsi des divisions au sein des forces de sécurité.

Le masque de la « démocratie » est tombé :

Le paradoxe de cette situation est évident : Yoon Suk Yeol justifie la répression comme un moyen de « reconstruire une société libre et démocratique », mais ses actions parlent d’elles-mêmes. En censurant les médias, en interdisant les activités politiques et en arrêtant ses opposants, Yoon a démontré que ses priorités ne sont pas la démocratie, mais la consolidation de son pouvoir personnel. Le parallèle avec d’autres crises comme celle en Ukraine est inévitable. Mais si Zelensky peut invoquer le contexte de guerre pour justifier certaines décisions, Yoon n’a aucun alibi. La véritable raison semble être la peur de faire face à des enquêtes sur des milliards présumés volés au pays, une peur si grande qu’elle le pousse à saper la démocratie elle-même pour se sauver.

Résistance et espoir :

Malgré le climat de répression, la Corée du Sud n’a pas cédé. Le Parlement, défiant l’armée, a voté l’abolition de la loi martiale et a présenté des propositions de destitution contre Yoon. Les citoyens coréens continuent de descendre dans la rue avec beaucoup de courage, démontrant que l’esprit démocratique est toujours vivant. Ces présidents démocrates sont beaux, non ? Démocrates uniquement parce qu’ils servent les États-Unis. S’il avait été hostile à l’empire du mal, nous aurions déjà entendu une histoire complètement différente.
Giuseppe Salamone