Bellaciao
TRICASTIN la catastrophe aujourd’hui ou demain
Tricastin : arrêt d’urgence du réacteur atomique n°2
Nouvel arrêt d’urgence du réacteur n°2, ce 17 septembre 2021, qui avait pourtant passé sa 4ème visite décennale et obtenu le feu vert de l’ASN. Chez le nucléariste comme chez le pseudo-gendarme du nucléaire c’est le silence sur l’origine de l’incident. Un réacteur atomique et un site nucléaire à mettre au rebus en urgence. Une histoire qui finira mal.
Le 29 juillet 2021 le Directeur EDF du site nucléaire du Tricastin, Cedrick Hausseguy, se gargarisait publiquement d’auto-éloges après la réalisation de la 4ème visite décennale du réacteur n°2 pendant 5 mois et sa reconnexion au réseau électrique le 26 juillet 2021 : "Je suis très fier de mes équipes, car mener à bien un arrêt aussi important, avec plus de 13.000 activités réalisées en toute sûreté et sécurité par les intervenants, en respectant le planning, est une belle réussite… bien sûr j’y associe pleinement les salariés des entreprises partenaires ; ils sont à nos côtés depuis le début de ces travaux réalisés sur l’unité n°1 en 2019. C’est aussi l’aboutissement de 3 ans de préparation, en coopération avec les entités d’ingénierie du groupe EDF." (1)
Mais erreur sur toute la ligne et un mois et demi plus tard... : le 17 septembre 2021 à 20h10 le réacteur se met en arrêt d’urgence automatique suite à une défaillance majeure dont on ne connaît toujours pas l’origine. La production d’électricité tombe à 0Mwh au lieu des 915Mwh normalement produits. Puis remonte à 500Mwh puis retombe à 0Mwh et reste en rideau toujours au 18 septembre 2021 à 08h40 (2). Ce yoyo laisse à penser que les équipes ne parviennent pas à maîtriser la bête atomique.
Bon pour le rebus
Depuis plusieurs années cette vieille casserole rafistolée subit des incidents à répétition et arrêts en urgence tels ceux de 2019 en février (barres d’assemblages des produits de fission atomique reste bloquée en suspension au dessus du réacteur), et en 2017 le 20 novembre avec la découverte fortuite de l’indisponibilité potentielle d’un circuit de refroidissement en cas de séisme, et auparavant en 2013 lorsque des boues obstruent la prise d’eau de refroidissement ru réacteur qui menace d’exploser ; et encore en 2009 le 5 novembre lorsqu’un assemblage s’était retrouvé coincé et qu’Il avait alors fallu plus d’un mois pour résoudre cette dangereuse situation ; en 2008 le 8 septembre lorsque 2 assemblages de combustible étaient restés coincés et qu’il avait fallu plus de 7 semaines pour trouver une solution, officiellement l’incident était dû au fait qu’une bille était tombée du pont de manutention lors du rechargement précédent (3). Et aussi ces dizaines d’autres incidents demeurés secrets.
L’ASN qui avait donné son feu vert au redémarrage de ce vieux réacteur après pas moins de neuf inspections sur place doit être quelque peu gênée aux entournures. Et bien complice de ce fanatisme nucléaire qui veut que quoi qu’il se passe et quoi qu’il en coûte la destruction de l’atome doit se poursuivre. Au péril des populations.
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