Bellaciao
GAZA, on en est à 413 morts"
Mercredi 19 mars
GAZA, on en est à 413 morts" dans la bande de Gaza, selon un bilan provisoire du ministère de la Santé gazaoui. L’armée israélienne « y a mené des frappes aériennes massives dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 mars, les victimes sont "en majorité des enfants et des femmes palestiniens", affirme le directeur du ministère, Mohammed Zaqout, à l’AFP. Le chef du gouvernement du Hamas dans la bande de Gaza, Essam al-Dalis, est également mort dans ces frappes, annonce le mouvement islamiste, ainsi que quatre "dirigeants du gouvernement" de Gaza : le patron du ministère de l’Intérieur, le général Mahmoud Abou Watfa, et le directeur général des services de sécurité intérieure, le général Bahjat Abou Sultan. Essam al-Dalis avait échappé à la mort lors d’une frappe israélienne en novembre 2023 où d’autres dirigeants avaient été tués[1].
L’Etat hébreu a promis de poursuivre l’offensive à Gaza jusqu’au retour de tous les otages. Benyamin Nétanyahou a prévenu que les négociations sur la libération des otages "ne se dérouleront que sous le feu".
Cela a satisfait Itamar Ben Gvir le ministre fasciste de la Sécurité nationale qui de ce fait est de retour au gouvernement. Ce dernier avait démissionné de son poste le 19 janvier, dénonçant l’accord de trêve avec le Hamas qu’il avait qualifié de "scandaleux".
Cette déclaration est "de la poudre aux yeux", a fustigé le Forum des familles d’otages à propos de la déclaration de Ndetanyahou. "La pression militaire ne va pas les ramener, nous le savons d’expérience", a ainsi dit Yaïr Horn, un otage libéré durant la seconde trêve entrée en vigueur le 19 janvier, lors d’un rassemblement à Tel-Aviv[2].
Taher al-Nounou, un dirigeant du Hamas, a répondu que : « Le Hamas n’a pas refermé la porte des négociations, mais nous insistons sur le fait qu’il n’y a aucun besoin de nouveaux accords." "Nous n’avons pas de conditions préalables, mais nous exigeons [qu’Israël] soit contraint à cesser immédiatement [les hostilités] et à commencer la seconde phase des négociations" prévues par l’accord de trêve entré en vigueur le 19 janvier, a-t-il ajouté[3].
Déjà, pendant la trêve, au moins cent personnes ont été tuées par l’armée israélienne. À chaque fois, Tel-Aviv a affirmé qu’il s’agissait de militants armés, ce que des témoins, sur place, ont, dans une partie des cas, démenti.
Ainsi, au moins 13 morts se sont ajoutés dans de nouvelles frappes israéliennes, aux 330, puis 404, annoncés mardi. Ces attaques ont également fait "des dizaines de blessés, y compris des femmes et des enfants, à Khan Younès et Gaza-ville", selon un porte-parole du service de premiers secours.
La population, à Gaza, tentait tant bien que mal, au milieu des privations imposées, des deuils sans fin, de célébrer le mois de ramadan, propice aux longues veillées et au rassemblements familiaux.
Un des correspondants de la chaîne qatarie Al Jazeera en anglais sur place, Tareq Abou Azzoum, a déclaré à son média : « La plupart des bombardements aériens ont visé des quartiers densément peuplés, des écoles de fortune et des immeubles résidentiels où les gens se sont réfugiés. »[4]
[1] Source : France info avec AFP – 18.03.2025
[2] Source : AFP
[3] Source : France info (France Télévision) le 19.03.25 : Lucie Beaugé, Camille Adaoust : Guerre dans la bande de Gaza : le Hamas "n’a pas refermé la porte des négociations", affirme un dirigeant du mouvement.
[4] Médiapart le 19 mars 2025 : Gwenaelle Lenoir. « Que doivent faire les Palestiniens ? Mourir en silence ? »
https://allaingraux.over-blog.com/2025/03/gaza-de-330-on-en-est-a-413-morts-supplementaires.html
—
blog : allaingraux.over-blog.com
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.